Quel est votre métier aujourd’hui ?
Je suis ingénieur en acoustique sous-marine à la Direction de la Flotte Océanographique française à l’Ifremer.
J’analyse les risques sonores des campagnes océanographiques dites « à risques » sur les mammifères marins. L’objectif est de permettre aux chercheurs de réaliser leurs travaux de recherches scientifiques en mer tout en respectant les exigences environnementales réglementaires des territoires concernés et le protocole Ifremer le cas échéant. Après avoir pris connaissance de la réglementation dans la zone d’étude et de la distribution spatiale des animaux, nous modélisons les sources sonores qui seront utilisées en mer afin de calculer les rayons d’impact potentiel. En fonction des résultats, des mesures de réduction d’impacts sont mises en place à bord.
Avec mes collègues, je contribue à l’élaboration de ces protocoles en réalisant une veille technicoscientifique mais également en assurant le maintien en condition opérationnelle d’un système de détection par acoustique passive qui permet de détecter, localiser et identifier les mammifères marins.
J’ai donc été amenée à participer à de nombreuses campagnes scientifiques et d’essais technologiques à travers le globe. J’ai également intégré des groupes de travail à l’échelle nationale et européenne concernant la thématique bruit en mer, impact et réglementation. J’ai eu la chance de participer à l’ONU à un Processus de Consultation Informel sur cette même thématique.