Quel est votre métier aujourd’hui ?
Je suis Directeur du Développement des Marchés (Head of business Development) chez ASN-Alcatel Submarine Networks/Nokia :
J’encadre l’équipe Business Development et intelligence économique d’ASN dans le but de développer le business et d’alimenter la réflexion stratégique et tactique d’ASN. L’un des derniers axes : les nodes CC (Climate Change) qui permettent de monitorer les fonds sous-marins et d’alerter les pays concernés en cas de tsunami.
Je fais continuellement l’analyse du marché et l’étude de la concurrence pour proposer et définir la meilleure orientation pour la société.
J’accompagne la définition de la stratégie commerciale à long et court terme.
Je suis responsable de toutes les fusions et acquisitions d’ASN.
Je suis aussi très actif sur toutes les améliorations sur les empreintes carbones, co-organisateur de Global Citizen/Sustainable Subsea Networks Advisory Board, ce qui fait de moi l’ambassadeur de ce sujet chez ASN.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser à la mer ?
Depuis toujours je suis lié à la mer, je passais tous mes weekends à la mer : char à voile, laser, ski nautique, moniteur de catamaran, kite, plongeur confirmé. Mes lectures et émissions, quand j’étais plus jeune, étaient au sujet de Commandant COUSTEAU et de Nicolas HULOT. Puis, j’ai fait mon service militaire à l’Amirauté de Toulon.
Aujourd’hui, je suis toujours investi dans le milieu marin à travers mon métier lui-même mais aussi en loisirs où je fais au moins un challenge annuel en natation en eau libre. La prochaine est dans 1 mois : le tour du lac d’Annecy (42 km) en relais. L’année prochaine : la traversée de la Manche.
Racontez-nous une anecdote en lien avec votre métier.
Le projet en Alaska où ASN a pris des engagements très importants et difficiles. Un projet qui m’a tenu à cœur aussi bien humainement que professionnellement. En effet, j’étais responsable de l’installation et de la mise en service du premier câble de Télécommunications haut débit en Arctique.
Les points marquants sont :
- En avance de phase, les élus locaux ont demandé à discuter avec les communautés des baleines et pêcheurs pour rassurer sur les installations à venir. Nous avons accepté d’avoir sur chacun de nos bateaux des « observateurs » pour leur démontrer que nous prenions toutes les précautions nécessaires pour la préservation de la faune et de la flore. De plus nous envoyions un rapport quotidien sur ce qui était fait et ce qui allait être fait dans les prochaines 48 heures. Il fallait également leur expliquer que ces installations étaient importantes pour leur sécurité, leur santé et l’éducation de leurs familles.
- Les challenges techniques et opérationnels : travailler à des températures de -48°C ; Avoir réussi, pour la première fois dans le monde, à poser et protéger un câble en dessous des menaces des icebergs (4 mètres de profondeur en dessous du fond de la mer) ; Nous avons 15 bâtiments sur place (câbliers, bateaux de support) et nous avons réussi à clôturer le projet un jour avant la fermeture de la mer.
