Bientôt un accord international pour protéger l’Océan…

09/09/2019
Océan © Bailey Mahon on Unsplash

À New York, au siège des Nations Unies, a eu lieu la 3e session des négociations du futur Traité sur la haute mer visant à protéger la biodiversité marine des zones hors de la juridiction nationale.

Les représentants de plus de 190 pays ont débattu sur la base de l’avant-projet d’accord,  fruit de leurs propositions émises lors des 2 précédentes sessions, celle de septembre 2018 et la dernière qui a eu lieu en mars et avril derniers.

Une 4e et dernière session (1er semestre 2020) devrait clore les négociations et permettre la présentation d’un traité devant l’Assemblée générale des Nations Unies en 2020.

Un traité mondial sur la haute mer qui pourrait contribuer à protéger au moins 30% des océans d’ici à 2030.

80 % de la pollution marine provient des activités humaines terrestres. Nos océans ont besoin de protection. © ONU

80 % de la pollution marine provient des activités humaines terrestres. Nos océans ont besoin de protection. © ONU

Les négociations qui ont lieu jusqu’au 30 août ont porté sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale  comme :

  • les ressources génétiques marines ;
  • les outils de gestion par zone, dont les aires marines protégées ;
  • les études d’impact sur l’environnement ;
  • le transfert de technologies marines aux pays qui n’en sont pas dotés.

João Miguel Ferreira de Serpa Soares, Secrétaire général de la Conférence, explique :

Le rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) […]  a fait apparaître que sur presque tout le globe, la nature a été altérée de manière significative par de multiples facteurs humains. […]  

Toutefois, le rapport établit également qu’il est possible de sauvegarder les espèces et les écosystèmes marins grâce à un ensemble coordonné d’interventions.

Ainsi,  la Conférence peut jouer un rôle important dans l’inversion du déclin rapide que l’on constate actuellement.

Certaines délégations, comme le Groupe des États d’Afrique ou le Soudan, ont déploré l’absence de mention du « Patrimoine commun de l’humanité » pour la Haute mer dans l’avant-projet.

La représentante du Costa-Rica, Mme Rodriguez Romero, a rappelé que des négociations étaient actuellement en cours, sous l’égide de l’Autorité internationale des fonds marins, en vue de l’élaboration d’un code minier pour les fonds marins. 

Ces négociations ont trait à des zones qui correspondent à 90% des océans et dans lesquelles nous n’avons investi que 0,0001%, a précisé la représentante. 

Dans ce cadre, a-t-elle estimé, le cadre réglementaire que nous nous apprêtons à négocier ici, à New York, ne saurait perdre de vue la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine inexplorée dans les fonds de la zone (ndlr : haute mer), à la lumière de l’éventuel commencement de l’exploitation minière.