William McMaster MURDOCH – 1er officier

William McMaster MURDOCH © Leemage / Superstock

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William MURDOCH
1er Officier

 

Britannique 39 ans  Embarquement à Belfast 1er Officier Disparu

 

William McMASTER MURDOCH est né le 28 février 1873 à Dalbeattie, en Écosse. Il est le 4e fils du capitaine Samuel MURDOCH et de Jane MUIRHEAD McMASTER. Il a 2 frères et 2 sœurs.

 

En 1887, William MURDOCH est diplômé de la Dalbeattie Higth school. En 1888, il fait son apprentissage à bord du Charles Cosworth de Liverpool (Angleterre). Il obtient son brevet de capitaine au long cours en 1896 et entre à la White Star Line en 1899.

Il se marie en 1907 avec Ada Florence BANKS, néo-zélandaise. Ils n’ont pas d’enfants.

 

Reconnu pour ses compétences professionnelles, il embarque à bord de l’Atlantic, de l’Adriatic, de l’Oceanic, de l’Olympic puis du Titanic où il aurait dû prendre le poste de commandant en second. Mais le commandant Smith décide de le remplacer par Henry T. WILDE, ce qui fait rétrograder William MURDOCH au rang de 1er officier et LIGHTOLLER au rang de 2e officier.

 

Le 14 avril 1912, à 19h15, William MURDOCH est de quart sur la passerelle de navigation.

Il remplace le second lieutenant LIGHTOLLER parti dîner. Ayant présenté son rapport à MURDOCH, le lampiste Samuel HEMMING est sur le point de s’en aller lorsque William MURDOCH le rappelle :

« Hemming, en partant, vérifiez que le sabord de l’écoutille avant soit bien fermé. Nous sommes au voisinage de glaces et il y a une lumière qui passe. Je veux que tout soit obscur devant la passerelle. »

En effet, la lumière pourrait perturber l’acuité visuelle des hommes de quart et les empêcher d’apercevoir les obstacles sur la route du navire.

 

À 19h35, le second lieutenant LIGHTOLLER reprend sa place. William MURDOCH, souligne que la température est tombée de 4C° pendant l’absence d’1/2h de son adjoint. Il fait moins de 5°C.

Après 22h, William MURDOCH reprend le quart de LIGHTOLLER : « Il fait bigrement froid » dit-il à son adjoint alors qu’il a revêtu son manteau pour se protéger de la bise.

LIGHTOLLER informe MURDOCH de l’ordre donné par le commandant SMITH de le réveiller en cas de doute sur la conduite à tenir.

Après 23h, William MURDOCH est seul sur la passerelle de navigation. À 23h40, les veilleurs dans le nid-de-pie sonnent 3 fois la cloche d’alarme et téléphonent à la timonerie située en dessous : « Iceberg droit devant ».

 

À l’instant où le 6e lieutenant James MOODY accuse réception du message, MURDOCH vient d’apercevoir lui aussi la masse menaçante qui émerge de l’obscurité. Il ordonne au quartier-maître HICHENS « À tribord toute » afin de diriger le Titanic vers bâbord et tenter de laisser l’iceberg sur tribord. Il se précipite ensuite sur le chadburn et commande à la salle des machines de stopper et de battre en arrière toute. Il actionne ensuite le levier de fermeture des portes étanches sous la ligne de flottaison. Le barreur tourne la roue de gouvernail à toute vitesse. Le navire commence à dévier de sa route sur bâbord mais l’iceberg heurte le côté tribord.

Quelques instants plus tard, le commandant SMITH arrive à la passerelle. MURDOCH lui explique la situation. Dès lors, MURDOCH, à l’avant du pont des embarcations, supervise la préparation des canots tribord portant les numéros impairs. Il incite les femmes présentes à monter à bord des canots malgré leurs hésitations. Comme peu de personnes se manifestent les 1res embarcations descendent presque vides.

Plusieurs passagers et marins ont déclaré avoir vu MURDOCH faire feu en l’air pour éloigner la foule allant jusqu’à tirer sur un homme qui tentait d’embarquer de force dans le dernier canot de sauvetage. Certains ont ajouté qu’il s’était ensuite tiré une balle dans la bouche.

Le 2e officier LIGHTOLLER a témoigné qu’il avait vu MURDOCH, toujours à l’œuvre pour libérer le radeau A, juste avant que le paquebot ne disparaisse, préservant ainsi sa réputation.

William MURDOCH disparaît lors du naufrage. Son corps n’a jamais été retrouvé.

 

 

Les descendants du 1er officier MURDOCH ont obtenu des excuses du réalisateur canadien James CAMERON pour l’aspect diffamatoire sous lequel l’officier a été présenté dans le film Titanic réalisé en 1997.