René PERNOT
Chauffeur de maître, 2e classe
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| Français | 40 ans | Embarquement à Cherbourg | 2e classe | Disparu |
René PERNOT est né le 7 septembre 1872 à Brotte les Bray (Haute-Saône). Il est le fils de François PERNOT, un charron (artisan ou ouvrier qui construit et répare les roues des véhicules à traction animale : charrettes, chariots, etc.) et de Célestine ROYER.
Le 20 septembre 1894, il épouse Marie Émilie MANTRAND avec qui il a 2 enfants : René Félix, né le 9 juillet 1895 et Raymond Émile, né le 19 mai 1897. Il débute sa carrière comme charron forgeron, dans la commune de Volon (Haute-Saône). Il est possible que ce soit dans l’exercice de ses fonctions qu’il se blesse au pouce.
Il décide de se rendre à Paris et cherche du travail, probablement soutenu par son cousin
Alexandre MILLERAND, avocat, homme politique et collaborateur au journal La Justice de Georges CLÉMENCEAU.
René PERNOT s’installe avec sa famille dans le quartier d’Auteuil et devient le chauffeur de la chanteuse de cabaret Léontine AUBART, dite Ninette. Lorsque celle-ci devient la maîtresse du milliardaire américain Benjamin GUGGENHEIM, René PERNOT les suit dans tous leurs déplacements et fait office de majordome.
Il embarque à Cherbourg, avec M. GUGGENHEIM, Mme AUBART, leur dame de compagnie, Emma SÄGESSER et leur valet Victor GIGLIO. Alors que tous voyagent en 1re classe, René PERNOT voyage en 2e classe avec le ticket n° 2131.
De Cherbourg, René PERNOT écrit une lettre pleine d’entrain à son épouse où il lui décrit ses projets d’avenir.
Sur les 5 passagers, seules les 2 femmes ont survécu. René PERNOT disparaît lors du naufrage. Son corps, s’il a été retrouvé, n’a jamais été identifié.
Un cénotaphe (tombeau à la mémoire d’un mort mais ne contenant pas ses restes) a été érigé dans le cimetière de Volon et porte l’inscription : « En mémoire de René Pernot, naufragé du Titanic le 14 avril 1912, à l’âge de 40 ans. Priez pour lui. »
Après la disparition de René PERNOT, la famille GUGGENHEIM n’a pas abandonné la veuve de René : elle lui a fourni une aide financière, ce qui lui permit de ne pas être dans le besoin.
Selon certains témoignages, Benjamin GUGGENHEIM, habillé en tenue de soirée, aurait aidé les femmes et les enfants à monter à bord des canots de sauvetage. Cette anecdote sera exploitée dans différents films, notamment dans Titanic de James CAMERON.