Plongée sans respirer ?

V. Les animaux marins : une inspiration pour l’homme

De nombreux animaux marins pratiquent l’apnée… Compare les performances des mammifères marins avec celles d’Herbert Nitsch, recordman en apnée « no limits » et Stéphane Mifsud, recordman en apnée « statique ».

Hommes et mammifères marins

Durée moyenne

Profondeur maximale

Herbert Nitsch

4 minutes et 24 secondes

– 214 mètres

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Stephane Mifsud

11 minutes et 35 secondes

En surface

Dauphin commun

8 minutes

– 280 mètres

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Rorqual commun

Entre 10 et 15 minutes

– 300 mètres

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Phoque de Weddell

1 heure 22

– 700 mètres

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Eléphant de mer septentrional

1 heure 20

– 1 580 mètres

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Grand cachalot

De 1 heure à 1h30

– 2 250 mètres

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A moins 2 250 mètres, le grand cachalot dt_plonge_0087 supporte un poids de 230 kg sur chaque cm2 de sa peau.

Mais pourquoi plonge-t-il à ces profondeurs ?

Pour se nourrir. En effet, plus il plonge profondément, plus il distance les autres mammifères marins, eux aussi friands de céphalopodes (calmars,…). A moins 2 000 mètres, il n’a plus de concurrents. Mais ces plongées très profondes sont rares, seule l’envie féroce d’un festin de calmar géant l’entraîne vers ces profondeurs.

Comment se déroule la plongée en apnée d’un grand cachalot à – 1 000 mètres ?

Avant de plonger, le grand cachalot prend une dernière inspiration, son dos s’arc-boute, sa queue se dresse en l’air. Il pique à la verticale, tête la première et coule à plus de 120 mètres par minute.

En 24 heures, le grand cachalot fait une vingtaine d’allers-retours entre la surface et les grandes profondeurs.

On peut comparer l’équipement de l’apnéiste avec les caractéristiques de certains animaux marins.

espace

Ainsi, la combinaison dt_plonge_0114 du plongeur  peut s’apparenter chez les baleines  dt_plonge_0115 à son épaisse couche de lard (présente partout sauf au niveau de ses nageoires) qui la protège du froid.

Autre exemple : les palmes dt_plonge_0116 du plongeur ressemblent étrangement à la nageoire dt_plonge_0117 des poissons. Elle leur sert à se déplacer dans l’eau.

Dernier exemple : Pour descendre plus rapidement, l’apnéiste peut utiliser une gueuse* et pour remonter, se servir d’un ballon ou d’un parachute gonflé d’air.

L’homme se serait-il inspiré du cachalot ? En effet, le cachalot, possède dans sa tête une énorme poche, traversée par 2 grosses narines, qui renferme une substance huileuse qui se solidifie au froid et se liquéfie à la chaleur : c’est le spermaceti.

Quand les narines du cachalot sont remplies d’eau froide, le spermaceti devient solide. Comme un plomb, il entraîne, tête la première, l’animal vers le fond.

Pour remonter, le cachalot chasse l’eau de ses narines et les remplit de l’air chaud de ses poumons. Alors le spermaceti devient liquide, augmente de volume et comme il est plus léger que l’eau, il entraîne le cétacé vers la surface.