Les cyanobactéries sont des algues qui n’ont pas de noyau dans leur cellule (ce type d’organisme s’appelle un procaryote).
Ce sont les organismes les plus anciens de la planète. Les cyanobactéries apparaissent il y a 3,5 milliards d’années et restent les seuls habitants pendant 1,5 milliards d’années.
Grâce à la chlorophylle qu’elles contiennent, les cyanobactéries sont les premiers organismes à réaliser la photosynthèse, et donc à produire de l’oxygène sur toute la planète.
On trouve les cyanobactéries aussi bien dans l’eau de mer que dans l’eau douce. Elles ont la particularité de vivre dans des milieux extrêmes avec des températures allant jusqu’à 60°C.
Ces organismes en forme de fins filaments contiennent un pigment de couleur bleue, c’est pourquoi on les appelle également algues bleues. Elles mesurent entre 0,5 micromètre et 1 millimètre.
Les cyanobactéries sont un indicateur de la pollution des eaux (insecticides, pesticides, métaux lourds…). En effet, les polluants créent un excès de nutriments dont raffolent les cyanobactéries, contribuant ainsi à leur prolifération. Cette concentration massive de cyanobactéries est alors visible à l’œil nu, il s’agit d’une efflorescence algale ou bloom phytoplanctonique. Cette forte accumulation rend parfois l’eau opaque et prive de nourriture et de lumière les autres espèces de phytoplancton.
Les cyanobactéries peuvent être source de toxicité à différents niveaux. Ainsi, lorsque l’accumulation de ces organismes est très importante, comme en cas d’efflorescence, un écran se forme sur la surface de l’eau et empêche son approvisionnement en oxygène. Les animaux aquatiques respirent alors moins bien. Il se peut aussi que ces microalgues en trop grand nombre encombrent les branchies des poissons et provoquent leur mort.
Par ailleurs, de nombreuses cyanobactéries sont capables de produire elles-mêmes une toxine. Cette toxine peut infester les animaux et végétaux d’un milieu aquatique et se transmettre également aux humains en cas d’ingestion.