Dans les mythes et légendes gréco-romaines, islamiques, indiennes, chinoises, africaines…, les requins sont présents.
Dans l’Antiquité* grecque et romaine, ils apparaissent dans les œuvres des premiers naturalistes*, historiens et géographes. Ainsi, au 5ème siècle avant J.-C., Hérodote (historien grec) raconte que lors de la guerre entre la Perse et la Grèce, 300 navires perses sombrèrent avec 20 000 soldats à bord. Une partie d’entre eux fut dévorée par des monstres marins. On suppose qu’il s’agissait de requins.
La 1ère représentation picturale d’une attaque de ce qui peut figurer être un requin, orne un vase du 8ème siècle avant J.-C., exhumé dans l’île d’Ischia, près de Naples.
En 1778, le peintre britannique John Singleton Copley présente un tableau qu’il a intitulé Watson and the Shark (National Galery of Art, Washington D.C.) ou Watson et le requin. Un thème assez peu présent (si l’on excepte les peintres naturalistes*).
Pour en savoir plus : http://www.nga.gov/cgi-bin/pimage?46188+0+0+gg60b
Le requin blanc (Carcharodon carcharias), héros redoutable du film « Les dents de la mer » de Steven Spielberg (1975) est surnommé le « mangeur d’homme ». Malgré la rareté des spécimens dangereux pour l’homme, sa réputation de monstre avide de chair fraîche ne faiblit pas. Ainsi, dans « Le petit Buffon illustré des enfants » paru en 1876, il est écrit :
« Cet être vorace est le tigre de la mer. Il atteint quelquefois dix mètres de longueur ; sa gueule et son gosier sont très larges et lui permettent d’avaler un homme avec beaucoup de facilité, aussi en a-t-on trouvé maintes fois dans leur corps ; – on cite un requin, dans le ventre duquel on trouva deux hommes, dont l’un avait des bottes et l’épée au côté. […] En somme, cet animal, armé pour la bataille, ne redoute que bien peu d’ennemis, et il ravagerait le monde de la mer, sans le cachalot qui l’arrête dans son œuvre de destruction, en le détruisant lui-même.
Le requin montre une grande avidité pour la chair humaine ; une fois qu’il en a goûté, il ne cesse de fréquenter les parages où il espère en trouver. »
Souvent associé à l’agressivité et la férocité, le requin est considéré dans d’autres civilisations comme un être bénéfique. Ainsi, dans la symbolique tahitienne, le requin est associé à la sagesse ; chez les maoris, il évoque un guide bienfaiteur du marin égaré et chez les polynésiens, il représente la fécondité et l’incarnation ultime de l’âme.