Cétacé vivant dans les mers arctiques, le narval est caractérisé par le développement considérable, chez le mâle, de l’incisive gauche qui devient une longue défense horizontale spiralée. C’est pourquoi il a été surnommé licorne de mer.
Les hommes ont eu du mal à faire la différence entre » la licorne de mer » et la » licorne de terre « . Pendant longtemps ils se sont demandés si le narval était un poisson ou un mammifère et s’il portait une dent ou une corne…
Sa défense était souvent présentée comme étant la corne d’un animal fabuleux. Elle représentait un danger véritable pour les bateaux car elle pouvait transpercer leurs coques. Au Moyen Âge*, on le décrivait comme un monstre gigantesque. Pourtant, si les marins chassèrent le narval avec acharnement sur les côtes du Groenland ou d’Islande, ce n’était pas dans le but de l’anéantir mais plutôt de récupérer sa défense considérée comme magique. Les hommes lui prêtaient, en effet, des vertus antipoison. Elle était également recommandée pour lutter contre l’impuissance masculine.
Au 16ème siècle, un moine franciscain, André Thevet, effectua deux grands voyages maritimes, l’un en Méditerranée orientale et l’autre à travers l’océan Atlantique. Il rapporta qu’il avait croisé pendant son périple, une licorne de mer, appelée Vtelif, dont les marins européens craignaient l’appendice frontal. Elle possédait un corps de poisson gigantesque, une tête de baleine dentue et au-dessus des yeux un os très long en forme de scie.
Pour en savoir plus : http://expositions.bnf.fr/lamer/grand/173.htm