Marian MEANWELL – 3e classe

Marian MEANWELL

© Encyclopedia Titanica

Marian MEANWELL
Modiste, 3e classe

 

Anglaise 62 ans  Embarquement à Southampton 3e classe Disparue

 

 

Marian MEANWELL est née à Ramsbottom (Grande-Bretagne), le 7 décembre 1849 sous le nom de Mary Ann OGDEN.

 

Au début de l’année 1870, Marian épouse Thomas Hilton MEANWELL à Bradford. Elle y exerce son métier de modiste, Thomas y est drapier.

Walter Ogden, leur premier enfant, vient au monde en 1870, les jumelles Annie Elizabeth et Margaret Ann, en 1872. Malheureusement, Marian et Thomas traversent une triste épreuve avec le décès d’Annie Elizabeth en 1874. Un quatrième enfant serait décédé en bas âge.

Quelques années après leur mariage, Marian et Thomas se séparent. Cependant, Marian se déclare veuve durant le recensement de 1881. Margaret Ann vit avec elle à Bradford tandis que Walter Ogden habite chez ses grands-parents paternels.

Vers 1900, Marian emménage à Londres où elle travaille à son compte, à domicile, comme modiste et couturière. Margaret Ann a quitté l’Angleterre pour les États-Unis.

En 1912, Marian décide de rejoindre Margaret Ann aux États-Unis. Sa fille élève seule ses deux jeunes enfants de 6 et 2 ans depuis la mort soudaine de son mari. Marian devra s’occuper de ses petits-enfants quand Margaret Ann, danseuse dans un cirque, s’absentera.

 

Le 10 avril 1912, Marian embarque à bord du Titanic à Southampton en 3e classe. Lors de l’escale à Queenstown, elle poste une lettre à sa cousine dans laquelle elle raconte qu’elle était « enchantée par le nouveau et gigantesque navire et qu’aucun de ses voyages précédents n’avait donné lieu à des conditions d’hébergement comparables. Elle s’attendait à un voyage très agréable« 

Le 15 avril 1912, Marian disparait dans le naufrage. Son corps n’a jamais été retrouvé. Après cette nuit tragique, un élan de solidarité envers les familles des victimes nait aux États-Unis. La Croix Rouge américaine verse à Margaret Ann 350 dollars car elle a dû quitter le cirque. Elle touche également une assurance accident de 500 dollars.

 

Le sac en peau de crocodile remonté du champ de débris de l’épave, après restauration et traitement de conservation. © RMS TITANIC artifact – Images courtesy of RMS Titanic Inc.

En 2000, une expédition est menée par RMS Titanic Inc. et l’Institut océanographique russe P.P. Shirshov. À bord des sous-marins Mir-1 et Mir-2, les équipes remontent plus de 900 objets dont un sac de voyage en peau de crocodile.

Ce sac, dont le matériau laisse supposer qu’il appartenait à une passagère aisée, contient de nombreux effets personnels : cartes de visite, documents administratifs, petits objets de la vie quotidienne… Après l’expertise de la soixantaine d’archives papier, l’identité de Marian MEANWELL est dévoilée et le contenu de son bagage invite à mieux connaître son destin.

 

Une carte de contrôle des services de l’immigration de la White Star Line révèle que Marian devait voyager à bord du Majestic et qu’elle a été transférée quelques jours plus tôt sur le Titanic.
Un fragment de reçu de la White Star Line montre également que Marian a fait transporter un canari jusqu’à Cherbourg. La légende raconte que l’oiseau aurait voyagé dans le bureau du Commissaire de bord Hugh McELROY.

 

À ce jour, nul ne sait qui a récupéré le canari dans le bureau de la White Star Line de Cherbourg mais la liste des 22 passagers et colis désembarqués indique un canari appartenant à Mr MEANWELL…

 

 

 

Le 6 avril 1912, le grève du charbon entamée par les mineurs anglais pour obtenir une hausse de salaire, prend fin.

Il est trop tard pour acheminer le charbon sur le Titanic.

La White Star Line décide de transférer le charbon d’autres navires dans les cales du Titanic.