En 1847, le gouvernement français met 4 frégates à la disposition de la Compagnie des Paquebots Transatlantiques, qui les aménage en paquebots. Cette compagnie, basée au Havre, utilise le port de Cherbourg pour le 1er départ vers New York en attendant que les installations portuaires havraises soient opérationnelles. Le 1er départ est effectué par l’Union avec à son bord 150 passagers.
La position géographique de Cherbourg et les qualités nautiques de sa rade (accès par tous temps, à toute heure de marée, et mouillage en toute sécurité), ne laissent pas les armateurs indifférents. C’est la raison pour laquelle 2 compagnies, l’une anglaise la Royal Mail Line et l’autre allemande la Hamburg Amerika Line, choisissent en 1869, le port de Cherbourg comme port d’escale.
Les compagnies françaises, et notamment la Compagnie Générale Transatlantique, préfèrent cependant le port du Havre. Les conditions y sont moins bonnes qu’à Cherbourg mais la ville est en relation directe avec Paris par la Seine mais aussi par le rail depuis 1847. A Cherbourg, la liaison ferrée directe avec Paris est réalisée en 1858. Elle complète ainsi la connexion de Cherbourg avec les grandes régions d’Europe, ouvrant le port aux flux migratoires vers le Nouveau Monde, qui s’amplifient depuis le début du 19e siècle. En 1869, Cherbourg accueille ainsi 47 escales de transatlantiques, soit environ 2 000 passagers
En 1897, les transatlantiques offrent une régularité de service depuis Cherbourg avec de très grandes villes. La Royal Mail propose des rotations avec les Antilles, le Brésil, ainsi qu’avec La Plata en Argentine. New York fait partie des destinations disponibles puisque 2 compagnies organisent des liaisons régulières vers les États-Unis. La Hambourg Amerika Linie prévoit 1 aller-retour par semaine et la Norddeutscher Llyod, 8 départs et 9 retours pour la seule année de 1897. Au total, 143 vapeurs transatlantiques embarquent ou débarquent 5 770 passagers à Cherbourg en 1897.
En 1905, ce sont près de 40 000 passagers qui transitent par Cherbourg avec 322 escales de paquebots. La même année, le port se dote de sa 1re Gare Maritime Transatlantique, un modeste bâtiment en bois qui sera vite inadapté.
Le nombre d’escales de transatlantiques augmente d’années en années. En 1910, ce nombre atteint les 543 escales annuelles. Cherbourg devient un véritable port transatlantique.
En 1913, 7 compagnies de transatlantiques fréquentent régulièrement la rade de Cherbourg. Elles sont principalement anglaises – la Cunard, la White Star Line et la Royal Mail – mais également grecques, belges – Red star –, suédoises, américaines, canadiennes – Canadian Pacific – ou allemandes –Hamburg Amerika Linie.