Lawrence BEESLEY
Professeur de sciences, 2e classe
Britannique | 34 ans | Embarquement à Southampton | 2e classe | Rescapé |
Lawrence BEESLEY est né le 31 décembre 1877 à Wirksworth dans le Derbyshire (Angleterre).
Il est le fils d’Henry BEESLEY, directeur de banque, et d’Annie MARIA. Lawrence BEESLEY a 6 frères et sœurs.
Il débute sa scolarité à la Derby School (Angleterre) puis il obtient une bourse et poursuit ses études au Caius College de Cambridge (Angleterre). Élève brillant, il reçoit de nombreuses récompenses.
En 1904, il devient enseignant à la Wirksworth Grammar School puis au Dulwich College où il est professeur de sciences.
Veuf, Lawrence BEESLEY élève seul son jeune fils. En avril 1912, il décide de rendre visite à son frère qui vit à Toronto au Canada et confie son enfant à des proches. Il embarque à bord du Titanic à Southampton, le mercredi 10 avril 1912 en 2e classe. Il occupe la cabine D-56.
Alors qu’il découvre le paquebot, il se fait photographier par un journal de Londres sur une bicyclette fixe du gymnase.
« J’ai inspecté, en compagnie de 2 amis qui étaient venus d’Exeter me voir, les différents ponts, salles à manger et bibliothèques ; et ils étaient si vastes qu’il n’est pas exagéré de dire qu’il était très facile de perdre son chemin sur un tel navire. »
Lawrence BEESLEY passe l’après-midi du 14 avril 1912 à la bibliothèque de 2e classe où il lit et sympathise avec le révérend CARTER.
Après le dîner, Lawrence BEESLEY assiste au service de prières et à la lecture de cantiques du révérend CARTER. Il s’entretient un instant avec lui autour d’une tasse de thé puis se retire dans sa cabine vers 10h45. Lors de la collision avec l’iceberg, Lawrence BEESLEY lit.
« Ainsi, sans penser que quelque chose de grave était arrivé au bateau, je poursuivis ma lecture. […] Il n’y avait alors rien qui aurait pu effrayer la plus peureuse des personnes. Mais quelques instants plus tard, j’ai senti les moteurs ralentir et s’arrêter. Le roulis et les vibrations ont cessé subitement après avoir fait partie de notre quotidien pendant 4 jours, c’était le premier signe que quelque chose d’anormal s’était produit. »
Il cherche à s’informer de la gravité de la situation mais un steward le rassure. Il tente de questionner des joueurs de carte du salon fumeur de 2e classe qui ne prennent pas la situation au sérieux.
Il retourne alors à sa cabine pour continuer sa lecture quand il entend l’ordre de monter sur le pont. Il met 2 livres dans sa veste et enfile son gilet de sauvetage. En chemin, il aide une des passagères à trouver le sien.
« Il n’y avait pas de signe de panique ou d’hystérie, pas de cris de peur, et personne ne courait çà et là pour savoir ce qu’il se passait, pourquoi nous avions été convoqués sur le pont avec nos gilets de sauvetage, et ce qu’ils allaient faire de nous maintenant que nous étions là. »
Sur le pont A, il observe le chargement des canots. L’équipage s’assure qu’il n’y a plus de femmes et d’enfants à embarquer. On lui ordonne alors de monter à bord du canot de sauvetage n°13. L’embarcation évite de justesse le canot n°15 sous lequel il se trouve au moment de la mise à l’eau.
Dans le canot, en attendant l’arrivée des secours, Lawrence BEESLEY réchauffe à l’aide d’une couverture un bébé en pleurs. À 4h45, le canot n°13 accoste le Carpathia.
De son expérience, il publie un livre The Loss of the SS Titanic.
Lawrence BEESLEY décède le 14 février 1967 à l’âge de 89 ans.
C’est avec une certaine émotion que Lawrence BEESLEY assiste au tournage du film A night to remember de Roy WARD BAKER en janvier 1958. Un mois plus tard, le réalisateur lui demande de revenir de nuit afin de le consulter sur le réalisme des cris lors du naufrage.