Henri-Germain Delauze totalise près de 10 000 plongées professionnelles ou archéologiques et plus de 1000 plongées en sous-marin, du bathyscaphe « Archimède » au « Remora 2000 » (12 sous-marins différents).
Extrait d’une interview réalisée à La Cité de la Mer en 2007
Comment imaginez-vous l’exploration sous-marine dans le futur ?
« Je suis un pro Espace. […] Ceci dit il est beaucoup plus difficile d’être plongeur dans l’hydrogène à 700 mètres de profondeur que de vivre en apesanteur dans l’espace sans aucun problème de décompression ou de température. […] Vous mettez 1 mois pour revenir de 700 mètres de profondeur contre 4 jours seulement pour faire le trajet Lune – Terre ! 1 mois en caisson* à 33°, changeant de nature de gaz toutes les 6 heures avec des précisions de décompression incroyables.
La vie sous-marine est donc d’une complexité technique invraisemblable, il n’y a pas de place pour la moindre erreur. […] »
« Comment je vois l’avenir des travaux sous-marins ? […] Il n’y a pas de société à créer aujourd’hui pour vivre des technologies sous-marines. Il n’y a plus rien à faire sous l’eau que d’arrêter de jeter des sacs plastiques et de préserver les pêches, par respect pour le poisson et dans l’intérêt de l’Humanité. […]
Il (faut mettre en place) une véritable politique de protection des océans. Les océans représentent quand même plus des ¾ de la planète. C’est le problème de l’Humanité : on tue tout ou on ne tue pas du tout. Voilà le chantier de nos successeurs. Votre chantier. «
« Quand il n’y aura plus de pétrole, il restera la science car les océans nous sont encore inconnus, malgré les immenses découvertes déjà réalisées. Il y a encore un travail formidable à faire ! «