Henri-Germain Delauze concentre alors ses efforts sur Cybernétix et « Comex Nucléaire » tout en mettant en place de nombreuses campagnes archéologiques sous-marines.
En 1994, Henri-Germain Delauze lance la construction à Marseille du sous-marin biplace « Remora 2000 », capacité 610 mètres, qui sera un grand succès technique, ludique et archéologique. Il deviendra un outil merveilleux au service de l’archéologie sous-marin profonde.
Zoom sur un membre de l’équipe Comex : Yvan Tchernomordik (dit « Popof »).
Il entre à Comex en 1972, après deux années passées au CNEXO en qualité de technicien mécanicien plongeur. « Popof » est pilote de sous-marin, spécialisé dans le montage et les essais de sous-marins ainsi que dans la formation de pilotes et techniciens de sous-marins (russes et chinois) Il a été entre autre responsable du montage du sous-marin de tourisme « Seabus », du sous-marin monoplace « Remora 600 » et du sous-marin bi-place « Remora 2000 ».
En 1996, Henri-Germain Delauze organise une expédition archéologique en haute mer aux Philippines en partenariat avec le National Museum de Manille. Trois mois de recherches en mer avec le navire « Minibex » par sonars, ROV et le sous-marin « Remora 2000 » se soldent par de nombreuses découvertes communiquées au National Museum.
Entre temps, Michèle Fructus, sa fille, prend la Direction Générale du Holding Comex S.A. Après un premier passage à COMEX dans les années 67/69, elle a rejoint COMEX SA en 1988 et a pris en charge la Communication et les Relations Publiques, jusqu’en 1993, date de sa nomination au poste de Directeur.
En 1998, le patron-pêcheur Jean-Claude Bianco lui remet confidentiellement la ‘’gourmette’’ d’Antoine de Saint-Exupéry, qu’il a remonté dans son chalut, après une traîne au large des calanques en septembre de la même année.
Henri-Germain Delauze lance alors une très longue campagne de recherches en mer des restes de l’avion américain P38 perdu au large de Marseille en 1944 et que pilotait Antoine de Saint-Exupéry le jour de sa disparition.
Au cours de ses recherches, Henri-Germain Delauze découvrira de nombreuses épaves antiques (Huit épaves entre Marseille et Cassis du 2e siècle avant Jésus-Christ au 1er siècle après Jésus-Christ).
En 1999, Henri-Germain Delauze effectue une première campagne archéologique en Indonésie à bord d’un navire indonésien de 50 mètres et une équipe d’océanographes et de plongeurs Comex.
En 2000, Henri-Germain Delauze, à bord du « Remora 2000 », découvre, près de l’Ile de Porquerolles une grande et merveilleuse épave étrusque du 6e siècle avant Jésus-Christ. Les objets récupérés seront transmis au Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM).
2 ans plus tard, le Président de la Comex organise et dirige une campagne océanographique et archéologique en Indonésie de 5 mois avec le navire « Minibex » et le sous-marin « Remora 2000 » en coopération avec le Ministère Indonésien de la Mer. La zone des récifs étudiés va de la zone Singapour / BATAM au nord de l’Indonésie, au Détroit de la Sonde entre Sumatra, Kalimantan (Bornéo) et Java.
En 2003, Henri-Germain Delauze remonte entre Cassis et l’île de Riou avec le navire « Minibex » plusieurs éléments d’un avion P38 qui avaient été trouvés par le plongeur Luc Vanrell au cours des années précédentes. Ces vestiges, après examen minutieux permettent, grâce au numéro de série gravé sur les turbines, d’identifier avec certitude l’avion de Saint-Exupéry.
En 2005, c’est la consécration : le Prince Albert II de Monaco remet à Henri-Germain Delauze le « Grand Prix des Sciences de la Mer ».
La même année, Henri-Germain Delauze part en expédition avec le navire « Janus » et le sous-marin « Remora 2000 » en Mer Adriatique (Croatie) durant 3 mois. Il découvre par 110 mètres de fond 2 épaves. La 1ère est une épave napoléonienne datant de 1811. La seconde est celle du cuirassier éperonneur italien « Re d’Italia » coulé par le « Ferdinand Max » autrichien lors de la bataille de Lissa en 1866.
L’année 2007 est « son année » à La Cité de la Mer : entouré par les équipes de « comexiens », il inaugure sa « station abyssale » dans le Pavillon des Expositions Permanentes.
Le public peut enfin découvrir le rôle essentiel joué par le « Président » dans la conquête des grandes profondeurs.
L’occasion également pour le Président de La Cité de la Mer Bernard Cauvin de signer avec Henri-Germain Delauze et sa fille Michèle Fructus, actuelle Directrice Générale de Comex une convention de partenariat.
La dernière apparition publique d’Henri-Germain Delauze à La Cité de la Mer a lieu le 5 avril 2011 lors de la soirée russe avec Anatoly Sagalevich, Responsable russe des engins sous-marins « Mir ».
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès d’Henri-Germain Delauze le 14 février 2012. Nous partageons la peine de sa famille, de ses amis et de ses collaborateurs.