Thierry Moutin
La première chose qui me vient à l’esprit, c’est une blague ! C’était au cours d’une mission où l’on étudiait l’influence de la circulation à méso-échelle sur la production biologique. Nous avions fait croire à quelqu’un que nous avions découvert un « spot », un endroit où il y avait une concentration énorme de chlorophylle* en Méditerranée. En réalité, nous avions extrait de la chlorophylle nous avions extrait de la chlorophylle d’épinards ! J’en ai un bon souvenir, c’était drôle ! La personne était persuadée que nous avions découvert quelque chose d’exceptionnel !
Jozée Sarrazin
La sensation la plus forte a été ma première plongée en sous-marin. Quand j’ai commencé ma thèse, j’ai travaillé sur des images vidéo issues de plongées avec des sous-marins téléguidés. La première fois que j’ai plongé sur la cheminée hydrothermale que j’étudiais en images, c’était incroyable !
Je me suis rendue compte de l’importance de la vision 3D. Le cerveau humain ne donne pas les mêmes sensations en 3D … On comprend tout, la taille, le relief. Longer la paroi d’un édifice de 12 mètres, jonché de fumeurs à 300°C, c’est tout autre que de regarder des bandes vidéo sans relief. J’avais une idée de ce que cela fait 12 mètres mais ce n’est pas pareil en vrai : quand tu es juste à côté avec le sous-marin et que ça fume de partout ! C’était vraiment chouette !
C’était à bord de quel sous-marin ?
Du sous-marin américain « Alvin », en 1994 pendant ma thèse.
Pierre-Marie Sarradin
Ma première plongée en submersible. En effet, j’ai eu la chance de plonger avec « Le Nautile », c’était vraiment l’une des premières grosses émotions de ma carrière à Ifremer !
Lucien Laubier
Ma première grande campagne, en 1969, à bord du « Jean Charcot », avec Xavier Le Pichon, en Terre-Neuve. On avait décidé de fonctionner 24 heures sur 24 pour profiter de cette campagne au maximum ; cela n’a pas toujours été facile.