Thierry Moutin
C’est un peu du hasard… Je voulais travailler dans le domaine de l’eau, ça c’était une certitude. J’ai fait mes études pour travailler dans le domaine de la chimie de l’eau. J’étais passionné par l’étude des lacs et puis, des lacs, je suis passé à l’étude de l’océan.
Jozée Sarrazin
Je pense que c’est une série de hasards, ou plutôt d’opportunités. J’ai connu la mer tard dans ma vie, j’étais adolescente. La mer m’a vraiment… (au Québec, on dit « blastée » ! ) … époustouflée par sa grandeur ; cela a un côté ingérable, indomptable ! Ça, c’est vrai que ça m’est resté et j’ai cherché à orienter mes études en ce sens. Pendant ma maîtrise, j’ai travaillé sur la zone intertidale (zone de balancement des marées), avec « mes p’tites bottes et mon seau » ! Dans le cursus choisi (maîtrise en océanographie), il y avait une mission d’océanographie expérimentale sur un bateau et là, ça a vraiment été le coup de cœur : le bateau, la vie à bord, les heures de fous, le plein air, les paysages, la promiscuité, l’intensité …. Pour ma thèse, j’ai donc essayé de trouver un chercheur qui travaillait en haute mer et pourquoi pas sur l’environnement profond parce que c’est encore plus un défi ! Je suis quelqu’un qui aime bien les défis ; une femme en océanographie, à l’époque, ça n’était pas courant ! J’ai toujours aimé bouger, voyager, c’est tout ce côté curiosité qui m’attirait et finalement, j’en suis venue à vraiment aimer ça.
Selon vous, quelles qualités sont nécessaires pour réussir dans ce domaine ?
La curiosité, le sens de l’aventure et surtout la persévérance.
Pierre-Marie Sarradin
J’ai un parcours un petit peu chaotique. Je ne suis pas parti tout de suite dans l’idée de faire une thèse ou de faire de la recherche. J’ai commencé par un DUT de Chimie puis je suis parti en Angleterre, dans le cadre des premiers programmes Erasmus. Ensuite, quand je suis revenu en France, j’avais envie d’avoir un BAC+5 et de travailler sur l’eau (eau douce ou eau de mer). J’ai donc fait un DEA de Chimie et Microbiologie de l’eau, à Pau. C’est cette envie de travailler sur l’eau qui m’a amené à travailler à Ifremer.
Lucien Laubier