Qu’est-ce que l’Océanographie ?

Sommaire +
  1. I.Introduction
  2. II.Océanographie – Présentation
  3. III.Quelques principes d'océanographie
  4. IV.Quelques missions océanographiques
  5. V.Le métier d'océanographe
  6. VI.Glossaire

V. b. 1. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’exercer ce métier ?

Thierry Moutindt_oceano_thumb_moutin

C’est un peu du hasard… Je voulais travailler dans le domaine de l’eau, ça c’était une certitude. J’ai fait mes études pour travailler dans le domaine de la chimie de l’eau. J’étais passionné par l’étude des lacs et puis, des lacs, je suis passé à l’étude de l’océan.

Jozée Sarrazindt_oceano_thumb_sarrazin

Je pense que c’est une série de hasards, ou plutôt d’opportunités. J’ai connu la mer tard dans ma vie, j’étais adolescente. La mer m’a vraiment… (au Québec, on dit « blastée » ! ) … époustouflée par sa grandeur ; cela a un côté ingérable, indomptable ! Ça, c’est vrai que ça m’est resté et j’ai cherché à orienter mes études en ce sens. Pendant ma maîtrise, j’ai travaillé sur la zone intertidale (zone de balancement des marées), avec « mes p’tites bottes et mon seau » ! Dans le cursus choisi (maîtrise en océanographie), il y avait une mission d’océanographie expérimentale sur un bateau et là, ça a vraiment été le coup de cœur : le bateau, la vie à bord, les heures de fous, le plein air, les paysages, la promiscuité, l’intensité …. Pour ma thèse, j’ai donc essayé de trouver un chercheur qui travaillait en haute mer et pourquoi pas sur l’environnement profond parce que c’est encore plus un défi ! Je suis quelqu’un qui aime bien les défis ; une femme en océanographie, à l’époque, ça n’était pas courant ! J’ai toujours aimé bouger, voyager, c’est tout ce côté curiosité qui m’attirait et finalement, j’en suis venue à vraiment aimer ça.

Selon vous, quelles qualités sont nécessaires pour réussir dans ce domaine ?

La curiosité, le sens de l’aventure et surtout la persévérance.

Pierre-Marie Sarradindt_oceano_thumb_sarradin

J’ai un parcours un petit peu chaotique. Je ne suis pas parti tout de suite dans l’idée de faire une thèse ou de faire de la recherche. J’ai commencé par un DUT de Chimie puis je suis parti en Angleterre, dans le cadre des premiers programmes Erasmus. Ensuite, quand je suis revenu en France, j’avais envie d’avoir un BAC+5 et de travailler sur l’eau (eau douce ou eau de mer). J’ai donc fait un DEA de Chimie et Microbiologie de l’eau, à Pau. C’est cette envie de travailler sur l’eau qui m’a amené à travailler à Ifremer.

Lucien Laubierdt_oceano_thumb_laubier

C’est le goût des petits animaux aquatiques. À 13 ou 14 ans, je passais mes vacances en Normandie, près de Coutances, et dans toutes les zones de sable, il y a des mares, des abreuvoirs pour les vaches… On trouvait là des hydrophiles [insectes qui vivent dans les eaux stagnantes] et toutes sortes de petits insectes. Cela m’a passionné ! J’ai commencé par avoir des aquariums et puis à 18 ans, quand je préparais le SPCN (le diplôme de Sciences Physiques, Chimiques et de sciences Naturelles) j’ai eu des aquariums marins. J’ai observé la reproduction des actinies ovipares [anémones de mer], des choses de ce genre… Cela m’a convaincu qu’il y avait des tas de choses à faire en milieu marin. Il me semblait à l’époque qu’il était beaucoup moins connu que les eaux douces.
Quelle est votre spécialité ?
La biologie marine et deux grands groupes d’animaux : les vers de mer (pour simplifier, par opposition aux vers de terre) et un petit groupe de crustacés parasites de toutes sortes d’animaux, les copépodes parasites. C’est vraiment mes deux spécialités. J’ai du décrire une centaine d’espèces nouvelles dans ces deux groupes au cours de ma vie et on m’en a dédié aussi certaines.