L’homme a conçu le robot sous-marin pour effectuer des travaux routiniers ou pour accéder à des zones dangereuses. Ces robots, capables d’intervenir jusqu’à 11 000 mètres sont utilisés par des organismes scientifiques ou par des industries offshore dans le cadre de missions tels que l’étude des fonds marins, l’exploration d’épaves ou les travaux sous-marins…. Il existe 3 types de robots : les engins remorqués, les robots reliés par câble au bateau (ROV) et les engins autonomes (AUV). En France, on peut citer Scampi (robot remorqué), Victor 6000 (ROV) ou AsterX (AUV).
Les engins sous-marins remorqués
Le Scampi (Système de CAméras Ponctuel Interactif) est un poisson remorqué destiné à la prise de vues photo et vidéo des fonds marins, il est conçu pour opérer jusqu’à 6 000 m de profondeur. Son autonomie est supérieure à 10 heures. La liaison du Scampi au navire support est réalisée par un câble coaxial armé qui transmet en temps réel l’image vidéo du fond, les commandes de l’opérateur et certaines données, dont l’altitude de l’engin au-dessus du fond.
Les robots sous-marins téléopérés ou téléguidés (ROV)
Les ROV (Remotely Operated Vehicle) sont des robots submersibles téléguidés par le pilote d’un sous-marin ou depuis la salle de contrôle d’un navire. Ils sont reliés au navire par un câble, nommé ombilical, même s’ils possèdent leurs propres moyens de propulsion. L’Ifremer (Institut français pour l’exploitation de la mer) utilise ainsi le Victor 6 000. Doté de caméras et projecteurs, il peut intervenir jusqu’à 6 000 mètres de profondeur, permettant, entre autres, de réaliser des prélèvements et opérations grâce à ses deux bras manipulateurs.
Les robots sous-marins autonomes (AUV)
Les AUV (Autonomous Underwater Vehicle) sont des robots submersibles autonomes fonctionnant sans être commandés à distance. La dernière génération de ces engins possède une intelligence artificielle.
L’engin, connaissant sa position et naviguant vers un objectif, est préprogrammé et donc complètement autonome pendant la mission. Les opérateurs n’interviennent pas.
Mais en réalité la plupart ne sont pas complètement autonomes et sont plutôt des UVV (untethered underwater vehicle ; untethered : non attaché).
Un UVV fonctionne comme l’AUV mais n’est pas capable de réfléchir seul, il existe un lien acoustique entre la surface et l’engin qui permet l’échange et la vérification de données.
En cas d’urgence, l’opérateur en surface peut diriger l’AUV. En résumé, on peut :
- les utiliser de manière complètement autonome
- en exerçant un contrôle depuis la surface
- en les guidant entièrement
Retrouvez tous les robots sous-marins de la flotte océanographique européenne
en consultant la base de données EurOcean : http://www.lexiinfobase.eurocean.org/