© Collection Olivuer Mendez
Philippe Émile RICHARD
Héritier de la distillerie familiale, 2e classe
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| Français | 23 ans | Embarquement à Cherbourg | 2e classe | Disparu |
Émile RICHARD est né le 24 août 1888 à Saint Jean d’Angély (Charente-Maritime). Son père et son oncle sont négociants en cognac. C’est un jeune homme raffiné, toujours bien habillé et portant la moustache.
Il vient de terminer son service militaire obligatoire et son père lui offre, en récompense, un séjour au Canada, avant qu’il ne s’assagisse et ne prenne des responsabilités dans l’entreprise familiale.
Le 10 avril 1912, Émile RICHARD effectue le trajet de Paris à Cherbourg à bord du train transatlantique. Á Cherbourg, il retrouve des amis de son père, la famille MALLET. Albert MALLET est importateur de cognac.
Le retard du Titanic lui offre l’occasion de visiter la ville et il prend le temps d’écrire 2 cartes postales à ses proches. La première est adressée à sa mère et montre les cales ouvertes de l’Arsenal :
Cherbourg, 10 avril, 4h du soir. Chère Maman nous embarquons. Le Titanic est en rade. Je suis en très bonne santé et comme le temps est beau, sans doute bonne traversée. Je vous embrasse tous bien fort, et toi encore plus si c’est possible. Ton gosse affectueux Milou.
La seconde représente les trophées exposés dans la salle d’armes de l’Arsenal. Elle est adressée à un ami, M. SAUTIF, domicilié comme sa mère à Saint-Jean d’Angély :
Cherbourg, 10 avril. Adieu à la France et bons baisers à tous. Milou. On est tout de même un peu ému. Émile RICHARD monte à bord du Titanic à Cherbourg en 2e classe.
Émile RICHARD disparait dans le naufrage. Son corps, s’il a été retrouvé n’a jamais été identifié.
Á Southampton, le Titanic manque de peu de heurter le paquebot New York dont les amarres se sont rompus. Par chance, la collision est évitée de justesse lorsque le Titanic fait machine arrière… Cet incident entraînera un retard de plus d’une heure à l’escale de Cherbourg…