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Sylvie CHOPIN © François THELAHIRE, La Cité de la Mer
© François THELAHIRE, La Cité de la Mer

Sylvie CHOPIN, directrice innovation et développement

Experte en développement de produits de santé d’origine naturelle et particulièrement d’origine marine.

Quel est votre métier aujourd’hui ?

Aujourd’hui, en tant que Directrice Innovation, je suis en charge d’interfacer la stratégie d’innovation du groupe Gilbert avec les projets de recherche menés par l’équipe ou aussi par les partenaires avec lesquels nous travaillons. Je suis responsable de l’ensemble des projets d’innovation, de la recherche de leur financement, de leur propriété intellectuelle, de leur budget et de leurs priorisations en accord avec la Direction générale.

En tant que Directrice Développement, je manage aussi l’équipe qui gère l’ensemble du portefeuille de projets de formulation de différents produits de santé (cosmétique, dispositifs médicaux, Biocides, médicaments). Le laboratoire de Formulation du groupe Gilbert met environ 250 à 300 nouveaux produits sur le marché chaque année.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser aux algues, à leur biologie et/ou leurs applications dans des domaines variés ?

Lorsque j’ai débuté mes études en biologie, je me suis vite rendue compte que la biologie végétale m’intéressait plus que la biologie animale (les dissections en sont pour quelque chose !). À l’université de Brest l’étude des algues était prévue au cursus dès la 2ème année et cela m’a vite fascinée. Je pense que j’ai été attirée par les algues car cela a fait écho à des pratiques familiales : mon père – originaire de Landéda (29) et issu d’une famille de marins utilisait très régulièrement des algues pour son jardin. Adolescente j’ai participé à de la récolte d’algue – le Pioca- pour les usines à proximité de cette commune.

Quel super-pouvoir des algues vous impressionne le plus ?

Leur diversité, leur capacité à se régénérer avec de longues périodes d’immersion, à se développer sur différents supports et dans différents milieux, leur faculté à réaliser de la photosynthèse avec d’autres pigments que les végétaux terrestres : bref leur singularité et leur formidable pouvoir d’adaptation aux milieux.

Pouvez-vous nous raconter une anecdote en lien avec l’une de vos missions/expériences ?

Savez-vous que dans un des médicaments bien connu, la biafine, il y a des algues ? Lorsque la formule de la biafine est tombée dans le domaine public, un de nos clients m’a demandé de réaliser une formule identique : quelle ne fut pas ma surprise de voir que dans ce médicament, il y avait des alginates : polysaccharides extraits d’algues brunes.

« Continuons d’explorer la richesse des algues sur la planète. Ces plantes – cultivables et donc renouvelables – sont un avenir certain pour les générations à venir si nous apprenons tous les bienfaits qu’elles peuvent nous apporter que cela soit au niveau de la santé, au niveau nutritionnel, ou encore simplement parce qu’elles nous permettent de respirer ! »