Cherbourg est libérée le 26 juin 1944 mais l’effort de sabotage de la Kriegsmarine a été virulent : le port et la rade de Cherbourg sont truffés de mines sophistiquées.
80 scaphandriers volontaires anglais, américains et français s’attellent à la tâche difficile de repérer les principaux obstacles sous-marins, ainsi que les mines…
Cherbourg, Port de la Liberté
Le 20 juin 1944, afin de lutter contre la progression des Alliés vers Cherbourg, le général de division allemand SATTLER ordonne la destruction des installations portuaires de la ville : la plate-forme de béton du Quai de France et les pieux de soutènement sont détruits ; le grand baleinier norvégien Solglimt et le caboteur Grandlieu sont coulés et chavirés en travers de la darse transatlantique ; grues, remorqueurs, barges, chalands, wagons de marchandises sont également coulés dans la darse et minés afin d’empêcher tout passage.
Cherbourg est libérée le 26 juin mais l’effort de sabotage de la Kriegsmarine (marine de guerre allemande sous le IIIe Reich, entre 1935 et 1945) a été virulent. En effet, le port et la rade de Cherbourg sont truffés de mines sophistiquées de différents modèles : magnétiques, acoustiques, à dépression ou à comptage d’impulsions.
Le port de Cherbourg est un lieu stratégique pour le ravitaillement des troupes de combat sur la ligne de front. Il faut donc le remettre en état de fonctionnement le plus rapidement possible.
Dès le 27 juin, le 1056e Groupe de constructions et de réparations portuaires du génie, chargé de la planification des travaux et de supervision de l’ensemble des opérations de remise en état du port, arrive à Cherbourg pour une première reconnaissance sous la direction du 4e Port Majeur d’Embarquement. Le 2 juillet, les dragueurs de mines, sous la direction du commandant de frégate John TEMPLE (Royal Navy britannique), commencent le dégagement de la grande rade.
Malgré le matériel perfectionné dont dispose les marines américaine et britannique (sondeurs à ultrasons, détecteurs magnétiques et acoustiques), l’intervention des scaphandriers s’avère indispensable. En effet, certaines mines du type à dépression peuvent se déclencher par le simple déplacement d’un navire passant à proximité.