Propriété de la Comex, mis en dépôt à La Cité de la Mer
Vocation
Sous-marin d’exploration scientifique.
Fonctionnement
La coque du Remora 2000 est une « bulle » en acrylique de 95 mm d’épaisseur, entièrement transparente, dans laquelle prennent place le pilote et son passager, offrant ainsi une vision panoramique et une immersion totale.
Ses 5 propulseurs à hélices et le choix d’une propulsion hydraulique contrôlée par ordinateur donnent au Remora 2000 une manœuvrabilité similaire à celle d’un hélicoptère.
Une console mobile (ressemblant à un joystick) regroupe les commandes pour manœuvrer, communiquer avec la surface… Elle peut être opérée par n’importe lequel des 2 passagers.
Lorsque le Remora 2000 remonte à la surface, il effectue un lâché d’air, permettant aux équipes du navire-support de surface de le repérer et de le récupérer.
Utilisé lors de missions archéologiques ou scientifiques, le Remora 2000 est équipé d’un appareil photo pour les relevés photogrammétriques permettant de créer des modèles d’épaves ou de canyons en 3D.

Une plongée célèbre
Engagé auprès des Alliés dans la libération de la France, l’écrivain et aviateur Antoine de Saint-Exupéry disparaît le 31 juillet 1944 à bord de son avion de chasse, un Lockheed P38 Lightning. Parti de Borgo, en Corse, pour effectuer une mission de reconnaissance au-dessus de la Savoie, l’auteur du « Petit Prince » n’est jamais revenu.
Malgré de longues recherches, la carcasse de l’avion n’est retrouvée que bien des années plus tard… Le 7 septembre 1998, un pêcheur marseillais, Jean-Claude BIANCO, remonte dans ses filets la gourmette de l’écrivain.
Informé de cette découverte, Henri-Germain DELAUZE lance immédiatement des recherches. Sans succès… même si 7 autres épaves seront découvertes lors de ces plongées !
C’est finalement Luc VANRELL, un plongeur marseillais, qui découvre l’épave près de l’île de Riou en 2000. Trois ans plus tard, le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) autorise Henri-Germain DELAUZE et son équipe à plonger sur l’épave.
Le Remora 2000 remonte des débris de l’engin.
L’étude des numéros de série inscrits sur les turbines permet alors de prouver qu’il s’agit bel et bien de l’avion de Saint-Exupéry.

Paroles d’Océanaute : Yvan TCHERNOMORDIK
Surnommé par ses collègues « Popof », il était chargé du montage, des essais et du pilotage des sous-marins à la Comex. Il a vu naître le Remora 2000 et a participé à la quasi-totalité de ses plongées.
« C’est vraiment un hélicoptère des mers. Vous avez une vision très large, une manœuvrabilité très précise. C’est un engin fabuleux pour l’exploration des épaves archéologiques. C’est vraiment le rêve d’un archéologue de plonger sur une épave dans un engin pareil. »