Pierre-Yves LE BIGOT

Interview

Avez-vous un modèle, une figure emblématique, un livre, qui vous a inspiré ?

Bizarrement, je n’ai jamais considéré quelqu’un comme mon modèle. J’ai eu un ou deux mentors comme Paul-Henri NARGEOLET à qui je dois beaucoup dans ma carrière comme dans ma vie.

Un ou des livres qui m’ont inspiré : une nouvelle fois bizarrement, ce n’était pas des livres qui traitaient du monde sous-marin ou de personnalités ayant marqué l’exploration sous-marine. Adolescent, j’avais comme livre de chevet : Voyage d’une Parisienne à Lhassa de Alexandra DAVID-NEEL. Sa volonté, son obstination m’impressionnaient.

Aphur YONGDEN, Alexandra DAVID-NEEL et un enfant tibétain devant le Potala, Lhassa, février-avril 1924

Aphur YONGDEN, Alexandra DAVID-NEEL et un enfant tibétain devant le Potala, Lhassa, février-avril 1924

 

Y a-t-il un sous-marin que vous auriez aimé piloter ?

Le NR1. Un vrai sous-marin profond aux missions classifiées.

Vue de l'avant bâbord du submersible de recherche à propulsion nucléaire NR-1.

Vue de l’avant bâbord du submersible de recherche à propulsion nucléaire NR-1.

Comment imaginez vous le futur du développement des engins autonomes habités ?

À part dans le domaine scientifique et dans le domaine des loisirs pour les plus riches, les submersibles vont disparaître. Ce sont les engins téléopérés qui maintenant ont pris le « lead ». Ils ont encore une marge d’évolution énorme notamment grâce à l’évolution de la technologie, des capteurs et de l’intelligence artificielle.

 

L’Homme a-t-il encore sa place au fond des océans ?

Oui mais pour y faire quoi ? Piller les fonds sous-marins ? Rechercher des épaves à « cargaison valorisable » ? Faire de la recherche ?