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Pierre-Marie SARRADIN © François THELAHIRE, La Cité de la Mer
© François THELAHIRE, La Cité de la Mer

Pierre-Marie SARRADIN, Chercheur

Chercheur, Directeur de l’UMR Biologie et Écologie des Écosystèmes Marins Profonds à l’Ifremer – Brest

Quel est votre métier aujourd’hui ?

20% de recherche en tant que coordinateur de l’Observatoire Fond de Mer EMSO Açores déployé sur un champ hydrothermal au large des Açores depuis 2011.

75% de gestion et administration de l’Unité de recherche.

5% de communication, médiation scientifique.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser aux grands fonds ?

Mon expérience de thèse m’avait fait travailler sur le côtier. Je m’intéressais à l’élément liquide comme profession possible depuis mon DEA. Ensuite, il y a eu l’ouverture d’un poste à l’Ifremer.

Racontez-nous votre première plongée dans les grands fonds.

Première plongée lors de mon premier embarquement sur un navire océanographique, seulement 1 mois après mon arrivée à l’Ifremer. Découverte totale d’un institut de recherche, des écosystèmes hydrothermaux, de l’embarquement sur un navire hauturier (le Nadir à l’époque, beaucoup moins confortable que les navires actuels) et 2 plongées avec le Nautile sur le champ Lucky Strike, que nous étudions depuis maintenant 28 ans.

Première plongée : un peu d’angoisse la nuit précédente, d’excitation avant de monter dans le sous -marin, puis les yeux grands ouverts durant les 6 heures sur le fond, grosse fatigue en remontant !

Racontez-nous une anecdote en lien avec les grands fonds.

Première campagne d’installation de l’observatoire aux Açores. Nous avons travaillé (avec des collègues technologues et Jozée SARRAZIN) au développement d’un module d’observation biologique qui doit être déployé par le ROV au pied de Tour Eiffel, un édifice hydrothermal actif, pour suivre l’évolution temporelle d’un assemblage de moules.

Ce module doit être positionné très précisément par le ROV. La manip est délicate, la préhension est mauvaise, le module tombe du bras du ROV… nous le reprenons et après 3 à 4 heures de manip en pleine nuit, avec toute l’équipe dans le conteneur de pilotage du ROV Victor, nous avons les premières données ! Le système fonctionne et nous amène de bonnes données ! Explosion de joie dans le conteneur !

« Connaitre et comprendre le fonctionnement de l’océan (et des écosystèmes profonds) pour mieux les protéger. »