Quel est votre métier aujourd’hui ?
Pour faire simple, je suis ingénieur du son : je m’intéresse aux contenus des sons : durée, fréquence, types de sons… Étudier les sons des espèces animales s’appelle la bioacoustique.
Je suis Professeur à Sorbonne Université. J’ai 200 heures d’enseignement à faire par an, et le reste de mon temps est partagé entre la recherche et les tâches administratives.
Pour ma recherche, même si je vais en mer pour enregistrer des cétacés, la plupart de mon temps est consacrée à faire des analyses sur mon ordinateur. C’est la raison pour laquelle je peux faire ce travail depuis Paris.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser au son sous la mer ?
J’ai toujours été attiré par la mer. Jeune, je faisais pas mal de natation et beaucoup de planche à voile. Puis, j’ai croisé un chercheur qui travaillait sur les cachalots et qui m’a proposé de l’aider à les détecter à distance en enregistrant les clics qu’ils émettaient. C’est ainsi que j’ai rejoint la communauté scientifique qui travaille sur l’acoustique des cétacés.
Racontez-nous une anecdote en lien avec l’un des sons que vous avez étudié.
Je me suis toujours demandé à quel âge un baleineau commençait à émettre des sons. En 2015, personne ne savait. À Madagascar, j’avais la chance de pouvoir observer des baleines à bosse qui avaient quelques jours. Et donc nous en avons enregistrées. Et on a vu que les baleines peuvent émettre des sons dès leur naissance !