Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser au son sous la mer ?
Je viens d’une station de ski en Savoie, la biologie marine n’était pas un métier très commun…, pourtant, j’ai toujours été attirée par la mer. Depuis que j’ai mis un masque et un tuba, j’ai su que je voulais travailler dans le milieu marin, et plus particulièrement sur l’étude des cétacés.
Je me suis rendu compte que la bioacoustique était un très bon moyen pour étudier ces espèces, sans les déranger. Essayer de comprendre comment ils fonctionnent, comment ils évoluent grâce au son est passionnant.
Racontez-nous une anecdote en lien avec l’un des sons que vous avez étudié
Au Nord de la Norvège, tous les ans, une communauté d’orques se regroupe pour chasser les harengs dans les fjords. Nous avons monté un protocole acoustique afin de comprendre comment ces chasses s’organisaient. J’ai eu la chance de faire des enregistrements en 2021 et 2022, et je me souviens de la première fois où j’ai été dans l’eau, où j’ai pu entendre tous les sons émis par ces animaux lors d’une chasse. Le sentiment provoqué par ces sons est indescriptible et magique.