Maéva ONDE, Cheffe de projet sous-marin de l’expédition Endurance22 et des opérations de Deep Ocean Search.
Portrait
Maeva est une brillante cheffe de projet sous-marin.
Elle intègre l’Intechmer de Cherbourg en 2002, après l’obtention d’un BAC STL. Elle y suit un cursus « Filière 3 : Bachelor Océanographe Prospection », comprenant une année d’étude à l’étranger, à l’université de Glamorgan, au Pays de Galle.
C’est après avoir réalisé un exposé sur la circulation océanique de l’Antarctique, en cours d’océanographie physique de première année, qu’a débuté son obsession pour l’Antarctique.
Selon Maéva, la première compétence acquise par les étudiants d’Intechmer et reconnue dans le milieu professionnel est l’adaptabilité. Les cours pratiques et les différents stages effectués durant tout le cursus scolaire permettent d’acquérir plus rapidement une certaine efficacité et autonomie fort appréciées sur le terrain.
Grande passionnée de Shackleton, elle rêve depuis sa plus tendre enfance de suivre ses traces. Le rêve devient réalité lorsqu’elle rejoint Endurance22, en tant que Senior Surveyro.
Interview
Quel a été votre rôle pendant l’expédition Endurance22 ?
J’ai intégré l’équipe en tant que « Senior Surveyor ». Mon rôle était d’assurer le bon fonctionnement des capteurs embarqués sur le drone sous-marin, contrôler le positionnement acoustique de l’engin en temps réel, mais aussi analyser les données sonar et réaliser ensuite une cartographie générale de la zone de recherche.
Pourquoi l’expédition de Shackleton vous passionne-t-elle ?
Elle représente la plus extraordinaire histoire de survie en milieu extrême. Elle met en évidence l’incroyable leadership de Shackleton – encore aujourd’hui enseigné dans les écoles britanniques de management – qui a su construire un inébranlable esprit d’équipe et de solidarité, leur permettant de ne jamais perdre espoir. Ils ont su faire preuve d’une incroyable résilience face à l’adversité, ce qui est remarquable.
Rêvez-vous de découvrir une autre épave mythique ? Si oui, laquelle et pourquoi ?
Avant de pouvoir penser à une autre épave, j’aimerai pouvoir retourner sur l’Endurance. Après en avoir rêvé pendant près de 15 ans, nous n’avons pu la visualiser seulement 4 heures pour effectuer tous nos relevés.
Nous étions pris par le temps et la banquise commençait à se refermer sur nous. Il fallait quitter la zone rapidement juste après la découverte de l’épave. Il y a donc comme un goût de trop peu !
