
Année 2020
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Cette zone où la plaque Pacifique plonge sous d’autres plaques environnantes entraîne la formation de volcans et provoque de nombreux séismes.
Cette mission a pour objectif de cartographier de manière exhaustive les fonds marins de la Ceinture de feu, situés entre le Japon, la péninsule du Kamchatka et les îles Aléoutiennes.
L’équipe de Victor Vescovo s’intéressera particulièrement aux fosses du Japon (8 513 mètres), des Kouriles (9 500 mètres) et des Aléoutiennes (8 109 mètres).

Face à ce constat, le gouvernement français s’est fixé comme objectif « zéro plastique rejeté en mer d’ici 2025 ».
C’est dans ce cadre que l’ADEME publie une étude sur la pollution plastique en milieu marin, souhaitant :
- apporter des connaissances sur les enjeux environnementaux, sociaux et économiques ;
- recenser, sur le territoire français, des acteurs impliqués dans la lutte contre la pollution plastique en milieu marin comme la Fondation Tara Océan ;
- fournir des éléments de connaissance aux collectivités publiques pour nourrir leurs plans de lutte contre la pollution plastique marine.

Situé à 3 500 mètres de profondeur dans l’océan Indien, ce volcan s’est formé à 50 km au large de Petite Terre, une île de l’archipel de Mayotte. Il mesure 800 mètres de haut sur une base de 4 à 5 km de diamètre.
Dans le cadre des travaux du REVOSIMA (réseau de surveillance de l’activité sismique et volcanique de Mayotte), les objectifs des études sont de :
- mieux cartographier le sol via la localisation des ondes magnétiques et anticiper de nouveaux séismes ;
- étudier le système magmatique du volcan et apprendre le fonctionnement même du volcan.
Pour en savoir plus sur le volcan sous-marin de Mayotte, cliquez sur ce lien : https://mediathequedelamer.com/actualite/naissance-dun-volcan-sous-marin-a-mayotte/

En lien avec la société d’ingénierie sous-marine Magellan Limited (basée à Guernesey), RMS Titanic, Inc. prévoit d’utiliser 2 robots sous-marins téléopérés (Roméo et Juliette) dotés de 16 caméras.
Grâce à un système « d’échelles » déployées par des ouvertures déjà existantes, les robots utiliseront leurs bras manipulateurs équipés d’outils spécifiques pour draguer la zone d’intervention et extraire, éventuellement, des éléments de la station radio qui seront ensuite remontés à la surface via des paniers.

La Commission des Limites du plateau continental autorise la France à étendre son plateau continental au large des îles de La Réunion et de Saint-Paul et Amsterdam (Terres australes et antarctiques françaises).
La France va ainsi étendre son domaine sous-marin de 151.323 km2 (58.121 km2 au large de La Réunion et 93.202 km2 au large de Saint-Paul et Amsterdam) l’équivalent de plus d’un quart de la superficie de l’hexagone.
Cette extension du plateau continental au-delà de la zone économique exclusive autorisera la France à exploiter les fonds et sous-sols marins, ce que l’État exclut pour le moment.

S’appuyant sur les plongées de robots menées entre 2015 et 2017 par les instituts océanographiques américains NOAA et Schmidt Ocean, les chercheurs ont établi qu’aucune zone, même profonde ou protégée, n’était épargnée.
Des débris de métal, de verre, de plastique, de caoutchouc, de tissu… ont été rencontrés jusqu’à 6 000 mètres de profondeur.
Au large des îles Samoa, les densités de débris ont atteint 196 à 1 961 objets par kilomètre carré !
Une situation alarmante d’autant plus que la dégradation de ces déchets peut prendre des centaines à des milliers d’années.

Lors de précédentes recherches, les ingénieurs s’étaient inspirés du guépard mais la colonne vertébrale interne rigide du robot limitait la souplesse de ses mouvements.
L’équipe a donc opté pour la méduse, un animal planctonique très souple !
Pour le rendre encore plus souple et rapide, les chercheurs ont utilisé 2 couches liées du même polymère élastique (l’une étirée et l’autre contenant un canal d’air).
Lors des tests, la vitesse moyenne du robot-méduse était de 53,3 millimètres par seconde.
Pour découvrir cette recherche, cliquez sur le lien : https://doi.org/10.1002/admt.202000370

Au programme : enregistrements vidéos en 4K, études topographiques et observations de la vie à ces profondeurs extrêmes, entre autres au point le plus profond de la fosse : Challenger Deep
Certaines plongées sont également l’occasion d’accueillir des personnalités tels que l’astronaute Kathy Sullivan ou l’américain Kelly Walsh.
Kelly Walsh est le fils de Don Walsh, « l’homme le plus profond du monde » qui a atteint, en 1960, avec le suisse Jacques Piccard la profondeur record de 10 916 mètres à bord du bathyscaphe Trieste.

Connu sous le nom d’Apolemia, cet organisme évoluait à 625 mètres de profondeur dans les canyons de Ningaloo au large de la côte ouest de l’Australie.
Il s’agit peut-être de la plus longue créature marine – et peut-être même de la plus longue créature jamais connue. L’équipe l’estime à plus de 120 mètres de longueur totale !
Ressemblant parfois à un long morceau de ficelle, les siphonophores – un groupe apparenté aux méduses et aux coraux – font partie du plancton animal (zooplancton). Les individus se rassemblent, en colonie, pour former une seule entité.

Rarement photographié, ce poisson à crête, en forme de ruban bleu argenté, mesure environ 1 mètre et vit habituellement à 300 mètres de profondeur au large des côtes australiennes.
Il se nourrit principalement de calamars, possède un sac d’encre pour se défendre et de grands yeux pour voir dans l’obscurité des profondeurs de l’Océan.
Les scientifiques ne savent pas pour quelles raisons ce spécimen s’est retrouvé dans la baie.
À ce jour, seuls 30 spécimens ont été enregistrés dans l’Atlas de la biodiversité d’Australie.

Le 15 juin 2020, l’astronaute américain Doug Hurley, à bord de la Station spatiale internationale (ISS), a partagé un cliché montrant un phénomène naturel impressionnant!
» Ce tourbillon océanique bleu clair a attiré mon attention alors que nous survolions le Pacifique Sud. «
La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a expliqué que ce tourbillon est né de la rencontre entre deux courants marins et a favorisé la remontée du plancton par les masses d’eau.
Vivant habituellement dans les profondeurs, ce plancton apportera des éléments nutritifs aux animaux marins évoluant plus en surface.

En octobre 2018 et mai 2019, les scientifiques ont relevé 1 239 images montrant un écosystème rare et varié de coraux mous dits « choux-fleurs », d’anémones, d’éponges,… entre 274 et 585 mètres de profondeur.
En raison de la fragilité de cet écosystème, ils ont déposé une candidature pour qu’il soit protégé en tant qu’Écosystème Marin Vulnérable.
Pour réaliser les images, les chercheurs ont inventé une technologie peu coûteuse, qu’ils souhaitent développer, reposant sur une caméra GoPro, des lumières et des lasers fixés à un « traîneau » tiré par un navire.
Cliquez sur le lien pour découvrir l’étude : https://doi.org/10.3389/fmars.2020.00460

En observant la méduse Cassiopea xamachana en laboratoire et dans son habitat naturel de mangroves, les chercheurs de l’US Naval Research Laboratory (États-Unis) ont découvert une technique de chasse jusqu’ici inconnue.
Contrairement à la plupart de ses congénères, cette méduse – qui vit dans les eaux de l’archipel des Keys (Floride) – ne capture pas ses proies avec ses tentacules… Mais elle libère dans l’eau un mucus composé de cellules urticantes microscopiques, appelées cassiosomes, fatales pour ses proies, les crevettes et les petits poissons.
Rassurez-vous, les cassiosomes sont inoffensives pour les plongeurs !

Les cellules urticantes de la méduse Cassiopea xamachana sont microscopiques (100-550 μm de diamètre) ©Monterey Aquarium
Cliquez sur le lien pour découvrir l’étude : https://doi.org/10.1038/s42003-020-0777-8

Des chercheurs chinois (université de Tianjin) et américains (université du Michigan) ont analysé des échantillons de sédiments et de faune prélevés dans les fosses des Mariannes, de Yap et de Kermadec (océan Pacifique).
Leurs travaux montrent que la présence de mercure :
- provient de l’atmosphère en raison des activités humaines ;
- pénètre dans l’Océan sous forme de pluie ;
- descend dans les profondeurs avec les carcasses d’animaux ;
- est ingéré par les animaux des abysses ;
- remonte dans la chaîne alimentaire avec des concentrations de plus en plus fortes.
Cliquez sur le lien pour découvrir l’étude de l’université de Tianjin (Chine) : https://goldschmidt.info/2020/abstracts/abstractView?id=2020003211
Cliquez sur le lien pour découvrir l’étude de l’université du Michigan (États-Unis) : https://goldschmidt.info/2020/abstracts/abstractView?id=2020001288

Les virus des algues microscopiques sont extrêmement abondants dans l’Océan et sont une cause majeure de mortalité pour les spectaculaires, mais éphémères, efflorescences de phytoplancton.
Pourtant, la chercheuse Sheree Yau du laboratoire Arago à Banyuls-sur-mer vient de découvrir que Ostreococcus mediterraneus utilise le double mécanisme « sensibilité ou résistance » pour vivre avec les virus :
- elle développe des cellules sensibles pour perdre occasionnellement ses défenses et croître plus vite ;
ou
- elle développe des cellules résistantes pour assurer la survie de la lignée.
Cliquez sur le lien pour découvrir l’étude : https://advances.sciencemag.org/content/6/14/eaay2587/tab-article-info

Une équipe américaine du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a mis au point un algorithme qui passe au peigne fin un ensemble complexe de données océaniques mondiales comme les vents, les courants mais aussi 51 espèces précises de plancton végétal ou phytoplancton.
Les chercheurs ont ainsi découvert que l’Océan se divise en plus de 100 « provinces » et 12 « mégaprovinces », qui se distinguent par la composition de leur communauté écologique.
Un outil utile pour suivre au plus près l’état de santé de l’Océan dans le contexte de changement climatique.

Assemblé en mars par le China Ship Scientific Research Center, ce sous-marin est doté d’une sphère en alliage de titane dont le diamètre – inférieur à 2 mètres – pourrait accueillir 3 personnes.
Testé en piscine en juin, il réaliserait ensuite ses premières plongées dans les eaux côtières.
« Cela nous permet de nous positionner en tant que puissance maritime. » a déclaré au journal anglais The Times, Ye Cong, concepteur en chef du sous-marin.

Grand prédateur, cette « noix de mer » originaire de la côte est des États-Unis, a envahi la mer Baltique dans laquelle elle n’a aucun prédateur.
Après avoir constaté qu’à la fin de l’été la quantité de ses propres larves diminuait, une équipe menée par le danois Jamileh Javidpour a étudié pendant 10 ans ce cténophore dans le fjord de Kiel (Allemagne).
Grâce à l’observation de terrain et en laboratoire, les scientifiques ont démontré qu’il pondait massivement en été pour faire des réserves de nourriture et survivre à l’hiver, apportant la « preuve formelle » de son cannibalisme !

Grâce à ses 8 rangées de cils et ses tentacules collantes, ce cténophore est capable d’avaler 10 fois son poids en une journée © Steven G.Johnson- Wikimedia Commons

C’est pour se nourrir que la « noix de mer » pond à la fin de l’été ©U.S. Department of Health and Human Services
Cliquez sur le lien pour découvrir l’étude : https://doi.org/10.1038/s42003-020-0940-2

Ces gastéropodes dont la coquille de 7-8 cm est recouverte de poils étaient jusqu’ici impossibles à différencier à l’oeil nu ou au microscope.
Grâce à une tomographie (technique d’imagerie par scanner), les biologistes Florence Pradillon et Marie-Anne Cambon ont pu visualiser en 3D les escargots, découvrant que l’arrangement et la longueur des poils permettaient de les distinguer.
Cette découverte va permettre aux 2 chercheuses d’étudier le comportement, la capacité physiologique et la répartition de chaque espèce.

Au 1er plan, des d’escargots du genre Alviniconcha cohabitent autour d’un champ hydrothermal. © CHUBACARC 2019, Ifremer
Cliquez sur le lien pour découvrir l’étude : https://doi.org/10.1186/s12983-020-00357-x

Le 7 juin dernier, l’astronaute Kathy Sullivan, a plongé avec le milliardaire Victor Vescovo, à bord du sous-marin d’exploration Limiting Factor, atteignant la profondeur de 10 925 mètres.
Lors de leur remontée en surface, les 2 océanautes ont échangé avec les astronautes à bord de la station spatiale internationale, en orbite à environ 410 km, entre autres sur les similitudes entre Espace et Abysses.
Kathy Sullivan fait dorénavant partie des quelques océanautes à avoir plongé à ces profondeurs extrêmes !