Une carrière sur le terrain
C’est en 1979 que Laurent DEBAS, d’origine lyonnaise et passionné du Commandant Cousteau, met le cap sur Marseille pour débuter des études en biologie marine.
Docteur en océanologie, spécialiste des questions liées à la pêche durable, à l’aquaculture et à la protection de l’environnement marin.
C’est en 1979 que Laurent DEBAS, d’origine lyonnaise et passionné du Commandant Cousteau, met le cap sur Marseille pour débuter des études en biologie marine.
« Il y a un côté totalement mystérieux, un peu inaccessible dans la mer, quelque chose de magique, de beau, de puissant, même si cela peut faire un peu peur parfois. »
En 1989, Laurent DEBAS soutient une thèse sur l’hermaphrodisme des mérous à l’Université d’Aix-Marseille.
« L’objectif était de mieux comprendre la reproduction de cette espèce d’intérêt aquacole qui, comme beaucoup de poissons, naît femelle et devient ensuite mâle. »
Il décroche ensuite un poste de chargé de mission pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Homme de terrain plutôt que chercheur en laboratoire, il intègre en 1991 la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) à Bangkok (Thaïlande). Il est chargé de suivre et de mesurer l’impact écologique dû au développement important des pratiques aquacoles, comme l’élevage de la crevette. Laurent DEBAS constate une destruction de l’écosystème et de la biodiversité des mangroves, primordiaux pour la petite pêche artisanale.
En 1994, il est nommé Chargé de mission au Ministère de l’agriculture et de l’alimentation afin de favoriser la coopération économique et scientifique entre la France et les pays d’Asie du Sud-Est dans le domaine de l’aquaculture, de la pêche et de l’environnement marin. À cet égard, il présente un rapport sur les possibilités d’implantation d’entreprises françaises de la filière pêche au Vietnam.
De 1998 à 2004, c’est en tant que responsable de la Mission Océans et Côtes au WWF – France qu’il entend défendre l’Océan mais aussi une pêche durable, un axe de travail nouveau au WWF. Les programmes concernent :
« C’est le premier sanctuaire de baleines dans l’hémisphère Nord, la première aire marine protégée internationale en Europe. »
« La réforme de la politique européenne de la pêche est indispensable, mais on ne pourra pas la faire sans faire participer les pêcheurs. Ce que les professionnels réclament eux aussi avec force, bien sûr, regrettant d’être laissés de côté. »
Entre 2004 et 2007, il rejoint Jacques PERRIN et l’équipe du film « Ωcéans » en tant que conseiller scientifique et co-auteur.
« Le film Ωcéans représente l’éclosion de notre prise de conscience. »
Entre 2007 et 2008, Laurent DEBAS est conseiller scientifique au Centre national de la mer – Nausicaa (Boulogne-sur-Mer) dans le cadre du futur programme Mr Goodfish dont l’objectif est de sensibiliser le public à la consommation durable des produits de la mer.
C’est pendant le tournage du film « Ωcéans » que Laurent DEBAS rencontre Mathieu MAUVERNAY, un passionné de l’Océan, comme lui : de cette rencontre, naît en 2007 l’association Planète Mer. Soutenue dès ses débuts par de grandes fondations, Planète Mer a pour objet de préserver la vie marine et les activités humaines qui en dépendent.
« Comment apporter sa pierre à l’édifice ? Comment participer à sauvegarder l’essentiel, à en faire prendre conscience au plus grand nombre, à impliquer chacun d’entre nous sur ces enjeux littoraux et marins ? Comment construire dans la concertation, inventer des solutions pour l’avenir ? C’est le sens de ce à quoi nous consacrons nos énergies tous les jours auprès du grand public, avec les pêcheurs et les acteurs locaux et institutionnels. »
L’association Planète Mer œuvre dans le domaine de la protection de la biodiversité du littoral, dans le secteur de la pêche et celui de la restauration des milieux. Elle donne la priorité aux projets de terrain qui permettent de démontrer que des solutions concrètes existent.
Quelques exemples de programmes Planète Mer en cours :
« Un tel observatoire citoyen permet d’avoir des données tout au long de l’année […]. Les citoyens sont donc invités à prendre en photo ce qui leur paraît intéressant, proposer une identification, s’ils le peuvent. Ces données sont ensuite traitées et serviront à des scientifiques, à des décideurs et, plus largement, à tout le monde. »
Pour en savoir + sur les actions menées sur le littoral de la Manche dans le cadre de BioLit, contactez l’association relais AVRIL.
« Nous sommes dans le dialogue et la co-construction avec les professionnels, notamment les pêcheurs. »
Actuellement, Laurent DEBAS se consacre pleinement au développement de Planète Mer.
« Je vois bien que la situation est préoccupante. Mais je suis un optimiste réaliste. Je pense qu’en multipliant les efforts, chacun à son niveau, on peut y arriver, car aujourd’hui il existe quand même des moyens technologiques et des connaissances extraordinaires. »