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Propriété de la Comex, mis à disposition de La Cité de la Mer

picto équipage sous-marin d'exploration picto dimensions sous-marin d'exploration picto poids sous-marin d'exploration picto plongée sous-marin d'exploration
Français

3 m (L) x 2 m (l) x 2 m (H)

1,4 m (diamètre de la sphère habitable)

4 tonnes

300 m (profondeur maximale)

4 h d’autonomie

353 plongées (au 22 mars 1990)

picto lancement sous-marin d'exploration picto désarmement sous-marin d'exploration    
1974 1990    

Vocation

Sous-marin industriel conçu pour des missions d’observation, de surveillance et d’inspection d’équipements sous-marins (câbles, forages…).

Fonctionnement

L’accès dans Globule se fait par une porte hublot laissant un passage de 51 cm. La sphère est aménagée pour recevoir 2 hommes assis, le pilote et un observateur. Globule est propulsé par 2 moteurs latéraux lui permettant d’atteindre la vitesse de 1,75 nœuds. La propulsion verticale est assurée par deux moteurs alternatifs. La stabilité en surface est assurée par 2 ballasts d’un volume total de 118 litres. La pesée (ajustement de la flottabilité), est assurée par 2 régleurs de 80 litres.

Son autonomie en énergie est de 4 heures mais son autonomie en mode survie est de 4 jours (5 jours pour les rations de survie).

Le sous-marin est doté de 7 hublots de 55 cm de diamètre lui conférant une visibilité quasi totale dans les plans verticaux et horizontaux. Six projecteurs assurent un puissant éclairage.

La sphère est équipée d’un téléphone à ultrasons qui permet à l’équipage de rester en contact avec la surface. Globule dispose d’aménagements photos et vidéos : magnétoscope dans la cabine, possibilité d’adapter à l’extérieur des appareils de prises de vues. Il est également équipé d’un bras manipulateur commandé électriquement.

Conçu à l’origine pour l’enfouissement des câbles sous-marins et la surveillance des équipements de forages sous-marins, Globule a servi pendant de nombreuses années à l’entraînement des pilotes.

Dans les années 1980, il a servi de sous-marin d’entraînement aux Chinois. Une fois formés, ils pouvaient alors utiliser les sous-marins Comex achetés par la Chine.

Globule a également permis l’enseignement et l’entraînement des pilotes de sous-marins à l’Institut National de Plongée Professionnelle. Comme tout engin de plongée, Globule a dû lui aussi subir un entraînement et des tests !

Globule © La Cité de la Mer
Vue de l'intérieur du sous-marin Globule, à La Cité de la Mer

Une plongée célèbre

En 1974, Globule doit plonger sur l’épave d’une plate-forme de forage qui s’est désintégrée en Mer du Nord.

A l’époque, la mise à l’eau du sous-marin n’avait pas fait l’objet de développements ou d’investissements particuliers. Le manque de préparation fait même hésiter Georges Mc Arnoux, plongeur sur le projet.

Par précaution, il est décidé d’effectuer un essai de levage à vide, sans pilote ni passager. Pour éviter le balancement, chaque « pod » de l’appareil est attaché à un treuil. Malheureusement, le signal du levage est donné prématurément puisque les câbles du treuil ne se tendent pas : Globule profite alors des quelques mètres de mou dans ses deux laisses pour se balancer dans un mouvement impressionnant.

Heureusement, la catastrophe est évitée : le sous-marin est reposé sur le pont, avec quelques dégâts qui l’empêcheront d’assurer l’opération.

Paroles d’Océanaute : Henri-Germain DELAUZE

Il effectue ses premières plongées spéléologiques et archéologiques avec l’équipe du Commandant Cousteau. Il fonde en 1961 sa propre entreprise de travaux sous-marins : Comex. En 1962, il assure la coordination scientifique des campagnes d’exploration des grandes fosses abyssales : il a notamment atteint la profondeur de 9 545 mètres à bord du bathyscaphe Archimède.

« Nous avons également fabriqué de petits sous-marins comme Globule qui je pensais, et je m’étais trompé, pouvaient être des outils utiles aux plongeurs. Ils auraient peut-être même pu les remplacer grâce à leurs bras télémanipulateurs. »