En 1791, l’Assemblée nationale, née de la Révolution, confie à BRUNI D’ENTRECASTEAUX le soin de retrouver LA PÉROUSE. Après une longue investigation, la fatigue, la maladie et le mauvais temps dissuadent l’officier de s’arrêter à Vanikoro.
En mai 1826, le négociant en bois et explorateur Peter DILLON fait escale sur l’île de Tikopia où il découvre une vieille garde d’épée en argent. On lui explique que cet objet a été donné par les Tikopiens, des indigènes originaires de l’île de Vanikoro. DILLON comprend qu’il s’agit d’un vestige de l’expédition de LA PÉROUSE. Quelques mois plus tard, il se rend à Vanikoro et collecte des reliques du naufrage dans les villages. Il récolte également des objets sur le récif devant une vallée étroite sous-marine appelée aujourd’hui la « Faille ». DILLON pressent qu’une épave est proche du récif (qui se révèlera être La Boussole). DILLON a ainsi découvert l’île où a disparu l’équipage.
En 1828, informé de la découverte de DILLON, DUMONT D’URVILLE qui dans le même temps avait été missionné par le Ministre de la Marine en 1826 pour retrouver les épaves, débarque à Vanikoro où il localise une épave (qui se révèlera être l’Astrolabe) dans le lieu-dit de la « Fausse Passe ». Grâce à la tradition orale des indigènes, il apprend que les derniers survivants viennent de mourir.
Toutefois, le mystère reste entier. Que s’est-il exactement passé ? Combien d’hommes sont sortis indemnes de la tempête ? LA PÉROUSE faisait-il partie des survivants ? Que sont-ils devenus ? Sont-ils parvenus à quitter l’île et à s’installer ailleurs ? Il faut attendre 1961 pour que les recherches soient relancées. En effet, deux employés de la compagnie forestière Kauri Timber redécouvrent par hasard les gisements d’une épave (qui se révèlera être La Boussole).
En 1964, alertée par cette découverte, la Marine nationale lance une expédition avec la Dunkerquoise. Trois campagnes sont organisées. Malgré des conditions climatiques difficiles, plusieurs plongées sont programmées et de nombreux objets sont remontés : une cloche de bord, une poulie, 2 pierriers en bronze, une plaque de cuivre, des saumons de plomb (type de lingot), des ancres, une lunette de visée, un canon, une meule à grain, un médaillon à l’effigie de Louis XVI et Marie-Antoinette…
La Marine Nationale se voit cependant dans l’obligation de cesser les recherches en raison de bouleversements géopolitiques.
En 1981, Alain CONAN, nantais d’origine vivant en Nouvelle-Calédonie, crée l’association Salomon. Avec d’autres passionnés, animés par la volonté de lever le voile sur le « mystère LA PÉROUSE », Alain CONAN mène 5 campagnes de recherche.
L’association Salomon met à jour en 1999, le camp où ont vécu les naufragés dans le lieudit « Païou ». Par la suite, Alain CONAN fait appel au DRASSM afin d’identifier de manière formelle les 2 épaves localisées.