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1997 : l’épave d’une jonque de commerce / île de Bornéo (Mer de Chine / océan Pacifique)

En mai 1997, lors d’une prospection sismique sous-marine en mer de Chine, au large des côtes du Brunei, les géologues d’Elf Petroleum Asia repèrent, par 63 mètres de fond, une épave et sa cargaison.

Sollicités par le gouvernement brunien, Michel L’HOUR et son équipe expertisent l’épave en octobre 1997. C’est un véritable trésor : ils découvrent des milliers de céramiques chinoises et de jarres en grès vietnamiennes et thaïes du 15e siècle, en excellent état de conservation. Cette découverte révèle l’incroyable vitalité culturelle et commerciale de l’Asie du Sud-Est au 15e siècle.

Afin d’éviter des pillages, une campagne de fouille est menée en 1998. Elle met en œuvre les sous-marins Jules et Jim qui, faute de visibilité, sont peu utilisés.

Pendant plusieurs semaines, Michel L’HOUR et une équipe internationale de 175 plongeurs, archéologues et historiens de l’art, mènent des fouilles sur ce qui s’avère être le plus important site pré-européen découvert en mer de Chine et le plus important chantier de fouille archéologique sous-marin au monde.

1997 L’épave d’une jonque de commerce – île de Bornéo
Vue sous-marine de la remontée du panier de levage avec une jarre présentée par un plongeur au casque et narguilé sur le site de la jonque de Brunei.

Près de 15 000 pièces de céramiques de diverses origines sont inventoriées dont 4 600 pièces de porcelaine Ming « bleu et blanc » provenant majoritairement des fours privés de Jingdezhen, dans la province du Jiangxi, et plus de 2 200 jarres d’origine thaïe, chinoise ou vietnamienne.

Parallèlement à ce fret, la cargaison de Brunei révèle des mobiliers plus singuliers : bracelets en pâte de verre monochrome verte ou jaune, lingots de pâte de verre de même couleur, barres métalliques, petits lingots coniques ou en troncs de pyramide, gongs en bronze, meules de pierre, braseros, poteries culinaires et vases représentant des animaux.

« Cette cargaison offre l’exceptionnelle opportunité de saisir dans leur vraie nature et leur diversité les productions populaires qui constituaient probablement la majeur partie du fret qu’acheminaient les grandes jonques d’un bout à l’autre de la mer de Chine. »