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Céline LIRET © Aymeric Picot, La Cité de la Mer
© Aymeric PICOT, La Cité de la Mer

Céline LIRET, directrice scientifique Océanopolis

Directrice scientifique à Océanopolis Brest. Océanographe, spécialiste des mammifères marins.

Céline LIRET est née en 1968 à Richelieu en Indre-et-Loire. En 1987, elle se lance dans des études de biologie marine à l’Université de Bretagne occidentale et réalise son premier stage sur l’archipel de Molène en inventoriant la faune de l’estran.

« Mon goût de la nature s’est manifesté très tôt. [J’avais] beau revenir [me] promener aux mêmes endroits, chaque sortie était unique. Chaque fois, [je] découvrais de nouvelles choses. »

En 1992, en lien avec Océanopolis, elle débute son doctorat en Océanologie biologique dont le sujet est « Domaine vital, utilisation de l’espace et des ressources : les grands dauphins, Tursiops truncatus, de l’île de Sein » (thèse soutenue en 2001).

« Petite fille, je ne rêvais pas particulièrement de dauphins mais je me suis dit qu’il pouvait y avoir quelque chose d’intéressant à apprendre dans ce domaine. »

Pendant 3 ans, Céline LIRET partage son temps entre Océanopolis où elle poursuit ses recherches au sein du centre de soins pour les mammifères marins ; l’université de Brest où elle enseigne ; et l’île de Sein (Finistère) où elle étudie et comptabilise les grands dauphins vivant dans cette zone.

Ses travaux de recherche ont d’ailleurs contribué à la création, en 2007, du premier parc naturel marin en mer d’Iroise.

« (Observer une espèce), c’est aussi la protéger par une étude approfondie de son environnement. »

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Le grand dauphin vit également en groupe toute l’année le long des côtes normandes
Lire aussi : Le Grand Dauphin

En 1998, Céline LIRET tourne la page de la recherche appliquée en intégrant Océanopolis en tant que Chargée de recherche.

Elle occupe ensuite différentes fonctions dans l’équipement brestois jusqu’au poste de Responsable du programme culturel, des relations scientifiques et du développement durable. Elle y seconde le conservateur, Jean-Paul ALAYSE, puis lui succède, en 2011.

En 2014, elle est nommée chevalière de l’ordre national du Mérite, une récompense remise par le biologiste et ancien Président du Muséum national d’Histoire naturelle, Gilles BŒUF, qui loue, dans son discours ses qualités dans « la mission très importante qui est la (sienne) : expliquer ce qu’est l’Océan ».

En 2020, elle est nommée Directrice scientifique partenariats et relations internationales.

« Notre pays est doté d’eaux territoriales gigantesques mais les Français, finalement, s’intéressent assez peu à la mer. Mon rôle, avec les équipes d’Océanopolis et les acteurs locaux, consiste à servir de traducteur, de médiateur. Il s’agit d’orchestrer des savoirs très divers et de trouver les moyens de les partager. »

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Le parc Océanopolis à Brest

Elle a parallèlement participé à plusieurs programmes de conservation et de recherche sur les populations de mammifères marins des côtes de Bretagne qui donneront lieu à des publications comme « Études et conservation des mammifères marins de Bretagne » (Éd. Biotope) ou « Mammifères marins : observer et reconnaître 50 espèces des eaux françaises » (Éd. Vagnon) co-écrit avec Sami HASSANI.

« Il y a tout à apprendre, tout à étudier, tout à comprendre sur la mer, ses mouvements, ses équilibres, sa faune, sa flore et les richesses qu’elle contient. Ces réserves alimentaires, minérales, minières et autres seront bientôt indispensables aux hommes, qui consomment actuellement plus que leur part des ressources terrestres. Tout le monde le sait, nous empruntons l’énergie et les matériaux dont nos enfants auront besoin. Il va falloir trouver de nouvelles ressources, donc se tourner vers la mer. »

Elle agit actuellement en faveur d’une appropriation par le citoyen de la culture marine et maritime en développant l’interface entre la science et la société. Entre 2018 et 2021, elle participe, en tant que commissaire scientifique, à la création du Centre de Culture Scientifique et Technique : 70.8, galerie des innovations maritimes by Océanopolis Brest.

Cet espace présente 6 thématiques pour informer sur les enjeux portés par la mer :

  • les biotechnologies marines,
  • l’exploration des grands fonds,
  • les énergies marines renouvelables,
  • l’étude de l’océan pour mieux le comprendre,
  • le trafic maritime,
  • les navires du futur,
  • la construction navale
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Le 70.8 installé au cœur des Ateliers des Capucins à Brest.

« 70.8, c’est la surface que représentent les océans à la surface du globe. C’est comme un nom de code pour rappeler que l’Océan est un acteur majeur à l’échelle de la planète. Il s’agit ici de repositionner cet écosystème régulateur du climat, qui est aussi une ressource. »

Parallèlement à ce projet, Céline LIRET collabore au projet Océanolab qui permettra d’accueillir pendant quelques mois à Océanopolis des équipes de recherche, porteurs de projets en écologie marine nécessitant de mener des expérimentations à partir d’écosystèmes reconstitués dans des aquariums.

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Animation au Minilab dans le Pavillon-Bretagne d’Oceanopolis

Très impliquée dans les réseaux scientifiques, elle est membre, entre 2014 et 2020, du conseil d’administration de la Plateforme Océan & Climat et du conseil d’orientation stratégique de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité depuis 2021.

« La mer demeure une immense inconnue. Or elle constitue la majeure partie de notre planète et… à coup sûr, l’avenir de l’humanité. Pour la protéger, il faut l’étudier. »

Crédits photos

© Océanopolis │ Brochet Lajus Pueyo │ Wh architecture ‼ Leconte Noirot │ Plateforme Océan et Climat │ Antoine SOUBIGOU ‼ Groupe d’Études des Cétacés du Cotentin