
Alfred Fernand OMONT est né le 25 septembre 1882 à Elbeuf-sur-Seine (Seine-Maritime) en Haute-Normandie.
En raison de son naturel chahuteur, son père l’envoie en Angleterre effectuer un stage. Vers 1900, il s’établit à Londres où il donne des cours de français.
De retour au Havre, il s’associe avec Henri COULON et fonde une entreprise importatrice de coton baptisée A.F. Omont & Compagnie. Cette activité l’oblige à se rendre régulièrement dans le sud des États-Unis.
Le 10 avril 1912, Fernand OMONT monte à bord du Titanic à Cherbourg en 1re classe. Il n’a pas pu embarquer sur un paquebot au départ du Havre le samedi précédent en raison de la grève des charbonnages qui sévit en Angleterre.
Il occupe une cabine simple. Dès le début de la traversée, il lie connaissance avec deux compatriotes, Paul CHEVRÉ et Pierre MARÉCHAL.
Au soir du 14 avril, Fernand OMONT joue au bridge dans le Café Parisien, avec Pierre MARÉCHAL, Paul CHEVRÉ et Lucien P. SMITH, un jeune passager américain, quand le Titanic heurte l’iceberg.
Après avoir observé la mer, le petit groupe de joueurs décide de monter sur le pont des embarcations. Un steward les informe qu’il n’y a aucun danger. Ils retournent donc au Café Parisien.
Ils interrompent leur partie lorsqu’un officier leur suggère d’endosser leur gilet de sauvetage et de remonter sur le pont. C’est là qu’ils aperçoivent le commandant Edward John SMITH en compagnie du 1er officier William McMaster MURDOCH, l’air soucieux.
Vers 00h45, Fernand OMONT retrouve l’officier MURDOCH qui ordonne la mise à l’eau du 1er canot de sauvetage, le n°7.
Le 1er officier veut sauver un maximum de personnes, c’est pourquoi il autorise Fernand OMONT, Paul CHEVRÉ et Pierre MARÉCHAL à monter dans le canot.
À 5h10, les passagers du canot n°7 sont récupérés par le Carpathia.

Fernand OMONT rentre au Havre le 8 mai 1912 à bord du France.
Il épouse Isabelle-Marie CHAUNY le 23 février 1922 et veille lui-même à l’éducation de ses 3 enfants en leur apprenant la natation, le canotage, le bridge et l’anglais !
Alfred Fernand OMONT décède le 18 mars 1948 à Paris. Il repose dans le caveau familial au cimetière Vaugirard (Paris).
Le Café Parisien est une réplique d’un bistrot français. C’est l’un des lieux les plus appréciés des jeunes passagers. En cette soirée du 14 avril, les passagers y sont autorisés à jouer bien que le règlement interdise les jeux de hasard le dimanche.