Les océanologues de l’Université Memorial à Terre Neuve et Labrador utilisent des données provenant de l’autre côté du Canada pour les aider à comprendre ce qui se déroule dans l’océan au large de Terre Neuve et Labrador. En plus des données obtenues par les observatoires locaux, comme à « Bonne Bay » par exemple, ils ont participé à la construction d’un réseau sous-marin d’observation, tel que celui utilisé par l’Université de Victoria en Colombie Britannique et dénommé VENUS (Victoria Experimental Network Under the Sea).
Ce dernier est constitué de 2 fibres optiques de 43 km (connectées à 6 plateformes sous océaniques) ayant pour point de départ l’île de Vancouver et permettant aux scientifiques d’obtenir un flot continu d’informations concernant les divers processus océaniques. Comme nous informe le Dr Paul Snelgrove, titulaire de la chaire de recherche sur les systèmes océaniques boréaux et froids à l’Université Memorial, « nous essayons de suivre de près la chaîne alimentaire au niveau du plancher océanique pour comprendre comment les animaux y vivent, ce qui est habituellement difficile à suivre. Les échantillons prélevés par les bateaux nous fournissent beaucoup de données mais nous devons être là au bon moment. Avec VENUS, les capteurs fonctionnent en continu et font que nous avons une meilleure image de ce qui se passe. Je peux ainsi voir en direct ce qui se déroule en Colombie Britannique de mon bureau de St John’s à Terre Neuve et Labrador ».
La recherche réalisée par VENUS concerne les tempêtes, les tremblements de terre, l’éclosion du plancton, le zooplancton, le comportement des poissons, la migration et la communication des mammifères marins et les propriétés et les échanges de masses d’eau. (Crédit photo : Venus)
Source : Source: BE Canada numéro 338 (11/06/2008) – Ambassade de France au Canada / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/54978.htm