Un poisson à la rescousse des massifs coralliens!

22/01/2007

Le Centre d’excellence sur l’étude des massifs coralliens (ARC Centre of Excellence for Coral Reef Studies – CoECRS) est un partenariat sur cinq années entre l’Université James Cook, l’Australian Institute of Marine Science (AIMS), l’Université Nationale Australienne, le Great Barrier Reef Marine Park Authority (GBRMPA) et l’Université du Queensland. Un des programmes du centre a pour mission d’essayer d’enrayer le blanchiment d’un massif corallien situé près de l’île Orpheus dans la Grande Barrière de corail, et d’en restaurer la santé primitive.
Une étude menée à l’Université James Cook a consisté à observer le comportement de divers poissons herbivores locaux vis à vis d’une macroalgue brune, la sargasse, dont la biomasse a augmenté pendant les dernières décennies induisant ainsi des modifications de la communauté récifale ; leurs résultats sont surprenants. En effet des poissons comme le perroquet de mer et le poisson chirurgien n’ont fait que grignoter les algues, alors que le poisson chauve-souris ( Platax pinnatus ) a englouti les algues en l’espace de deux mois. La première surprise réside dans le fait que les poissons chauve-souris sont généralement considérés comme étant des mangeurs de plancton, et la seconde est la rapidité avec laquelle les poissons ont décimé les algues. Il a suffit seulement de cinq jours pour en dévorer la moitié et de huit semaines pour en débarrasser complètement les coraux et leur permettre ainsi de reprendre une croissance normale.
Ces résultats démontrent à nouveau le besoin de préserver les mangroves côtières en déclin qui sont les viviers naturels de ces espèces de poissons. D’autres animaux nettoyeurs d’algues comme le dugong et la tortue verte sont eux des espèces sérieusement menacées d’extinction.
Selon les chercheurs du CoECRS, cette étude montre que les massifs coralliens peuvent s’adapter au changement climatique actuel qui est fréquemment tenu pour responsable du blanchiment et de la prolifération des algues, et qu’ils ont déjà commencé à s’adapter.

Source : BE Australie n° 49 du 12/01/2007 (ADIT)
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/40778.htm