Un navire high-tech pour étudier l’écosystème marin

11/12/2013
Le navire "Shinsei Maru" affrété par l'Institut océanographique japonais JAMSTEC © JAMSTEC

Le tremblement de terre de mars 2011 a eu de nombreux effets dévastateurs, notamment sur l’environnement marin. Bien que certains dégâts aient été largement visibles comme la destruction des ports de pêche ou la disparition de bateaux, d’autres sérieux dégâts dans l’écosystème sous-marin et sa faune inquiètent. C’est dans ce contexte qu’un nouveau navire de recherche est sur le point de lever l’ancre pour découvrir l’étendue des dégâts sous-marins.

Le Shinsei Maru, développé par la ‘Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology’ (JAMSTEC) et Mitsubishi Heavy Industries, mesure 66 mètres de long et possède à bord les technologies maritimes les plus sophistiquées au monde. Mais ce qui rend ce navire exceptionnel, c’est sa manoeuvrabilité : il peut aisément se déplacer dans toutes les directions et peut se positionner avec une très grande précision, de l’ordre de quelques centimètres, tout en conservant sa position malgré le vent et les vagues.

Le bateau a notamment à son bord une sonde équipée de caméras dernier cris, de bras et de dispositifs d’aspiration pour prélever des organismes. Cette sonde est reliée au navire par un câble et peut atteindre une profondeur de 1.000 mètres. Elle est capable de mesurer le taux de salinité, la température, la profondeur et les niveaux d’oxygène de l’eau. Les organismes et les débris qu’elle collecte sont ensuite analysés en laboratoire. Ce que recherchent les spécialistes ce sont par exemple les faibles taux d’oxygène dans l’eau qui empêchent la croissance des poissons.

Un voyage test a été réalisé en juillet dans le nord-est du Japon et n’a révélé aucun débris. Cependant le chercheur Yoshihiro Fujiwara s’inquiète de la possible disparition d’écosystème, principalement autour de l’épicentre du tremblement de terre à 129 km à l’est de Sendai. Cette technologie devrait permettre aux chercheurs d’examiner plus examiner les fonds marins japonais du nord-est et des îles avoisinantes, lors de la première expédition officielle prévue pour décembre. Enfin, outre leur mission écologique, les sonars du navire ont la capacité de détecter des trésors ou de localiser des ressources d’hydrate de méthane, la prochaine génération de carburant, enfouit dans le littoral japonais.

BE Japon numéro 672 (6/12/2013) – Ambassade de France au Japon / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/74496.htm