Un jeune chercheur étudie les systèmes de communication des baleines et des phoques dans les glaces éternelles

09/06/2011

Ilse van Opzeeland de l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine (AWI) a reçu le prix « Annette Barthelt » pour récompenser ses travaux dans le cadre de sa thèse de doctorat écrite à l’Université de Brême.

Comment se comportent phoques et baleines sous la calotte glacière ? Comment communiquent-ils ? Comment décident-ils de leurs itinéraires de migration ? L’exploration dans l’océan Antarctique n’est pas des plus faciles pour l’homme. Les conditions hostiles des régions polaires et le fait que les mammifères marins ne remontent en général à la surface seulement pour respirer rendent la recherche de réponses à ces questions délicates.

Depuis plusieurs années, les scientifiques du groupe de travail « océan-acoustique » de l’AWI ont acquis de nouvelles connaissances sur les animaux marins grâce à une station d’écoute sous-marine à la pointe de la technologie. L’un de ces chercheurs n’est autre qu’Ilse van Opzeeland.

Le prix « Annette Barthelt » a été décerné à cette jeune biologiste marin vendredi 27 mai 2011. Chaque année, la fondation du même nom récompense un scientifique pour son travail remarquable dans le domaine de la recherche marine. Le prix est une bourse de recherche financée par le Ministère fédéral de l’enseignement et la recherche (BMBF) d’un montant de 6.000 euros qu’Ilse van Opzeeland devra partager avec le deuxième gagnant, Florian Scholz de l’Institut Leibniz des sciences marines (IFM-GEOMAR) de Kiel.

Dans l’Antarctique, grâce à la station d’écoute PALAOA, ce jeune chercheur écoute, enregistre et évalue en permanence à travers la couverture de glace l’appel de mammifères marins tels que la baleine à bosse, la baleine bleue ou différentes espèces de phoques.
Cette méthode est l’une des plus prometteuses pour enquêter sur la répartition géographique et les migrations saisonnières des mammifères marins sous les glaces. Les résultats de Ilse Van Opzeeland sont d’une grande importance, explique le biologiste marin William Hagen, qui a supervisé la thèse de ce dernier, intitulée « écologie acoustique des mammifères marins dans les océans polaires ».
Par exemple, les mesures réalisées sur le long terme dans la mer de Weddell en Antarctique, ont permis pour la première fois de détecter la présence de baleines bleues et de baleines à bosse en hiver, et ainsi de montrer qu’elles pouvaient survivre en dépit d’une couverture de glace.

Source : BE Allemagne numéro 528 (1/06/2011) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT –
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/66910.htm