Des chercheurs anglais (Université de Warwick) ont conçu un colorant fluorescent pour détecter les microplastiques les plus petits qui polluent l’Océan et mettent en danger la vie aquatique.
Chaque année, 4 à 12 millions de tonnes de plastique se déversent en mer. D’ici 2025, la production de plastique devrait être multipliée par dix.
Actuellement, les scientifiques estiment que seulement 1% des déchets plastiques sont repérés. Cette nouvelle méthode pourrait permettre de découvrir les 99% manquants, les plus petits qui mesurent la taille d’un cheveu ou d’une fibre de laine (environ 20 micromètres).
Le colorant – mis au point par l’équipe anglaise menée par Gabriel Erni-Cassola et le Dr. Joseph A. Christie-Oleza – se lie spécifiquement aux particules de plastique et les rend facilement visibles avec un microscope à fluorescence.
Cela permet aux scientifiques de distinguer et de quantifier avec précision les microplastiques.
Pour tester cette nouvelle méthode, les chercheurs ont prélevé aux alentours de Plymouth des échantillons d’eau de surface et de sable. Ils y ont détecté une quantité beaucoup plus importante de microplastiques (moins de 1 mm) que ce qui avait été précédemment estimé.
Ces résultats montrent que, malgré leur taille infime, les microplastiques restent présents en permanence dans l’Océan, notamment le polypropylène, un polymère utilisé dans les emballages et les récipients alimentaires.