UCLA met au point un nouveau système de dessalement

22/07/2009

Les chercheurs de la faculté d’ingénierie et de sciences appliquées de l’UCLA (University of California, Los Angeles) ont mis au point un nouveau système de filtration et de dessalement des eaux salines. Appelé M3 (en anglais « Mini-Mobile-Modular »), ce prototype utilise un procédé de déminéralisation (osmose inverse) mis au point par l’Université et qui s’adapte à diverses sources de pollution.

Selon Yoram Cohen, chercheur en génie chimique et biomoléculaire et directeur du centre de recherche universitaire « WaTeR » dédié aux technologies de traitement de l’eau, le M3 a pour particularité de mesurer in situ de nombreuses variables (température, pH, turbidité, salinité..) tout en analysant simultanément les données. Le système peut ainsi calculer directement les quantités de produits chimiques nécessaires à la préservation de l’eau potable. Automatisé et transportable d’une source à l’autre, ce système a la capacité de produire 23m3 d’eau potable journalière à partir de 30m3 d’eau de mer ou de 34 m3 d’eau saumâtre.

Testé dans la Vallée de Californie « San Joacquim », le M3 a traité les rejets salins provenant des eaux de drainage des terrains agricoles. Si ces rejets sont généralement difficiles à dépolluer en raison de leur saturation en sels minéraux, 65% de l’eau traitée était potable à la fin de la première étape de filtration. L’équipe de chercheurs assure par ailleurs que ce rendement pourrait atteindre 95% en utilisant un processus de déminéralisation accéléré.

Alors que la Californie s’oriente de plus en plus vers une gestion de ses ressources en eau intégrant le dessalement de l’eau de mer, la construction d’usines de désalinisation reste cependant un procédé long et couteux, notamment en raison de la construction d’usines pilotes lesquelles ont pour objectif de déterminer la faisabilité des projets et le rendement des futures infrastructures. Cohen affirme ainsi que le système M3 pourrait réduire significativement les coûts de construction, le prototype de UCLA pouvant se substituer à la construction d’usines pilotes. Une utilisation quotidienne du M3 est par ailleurs envisagée pour les régions ne nécessitant pas le traitement de volumes importants.

Source : BE Etats-Unis numéro 174 (17/07/2009) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60026.htm