Le groupe Statoil travaille sur le concept d’exploitation sous-marine et a pour la première fois dévoilé un visuel du système qui pourrait éventuellement être développé.
« L’objectif est la production et la séparation d’hydrocarbures directement depuis les fonds marins. », dit Rune Ramberg, ingénieur en chef de la technologie sous-marine à Statoil.
La responsable des technologies du groupe, Margareth Øvrum, avait annoncé qu’elle ne se retirerait pas avant d’avoir pu mener à bien la réalisation d’une exploitation sous-marine complète. Une grande partie de la technologie nécessaire semble d’ores et déjà être en place.
« Le gros défi, c’est la compression sous-marine du gaz. », dit Bjørn Kåre Viken, à la tête du département de technologie sous-marine de Statoil. « Nous avons lancé deux projets pilotes sur les exploitations de Gullfaks et Asgard, qui devraient être opérationnels en 2015. Notre objectif est de pouvoir tester l’ensemble des composants d’une installation sous-marine avant 2020. », ajoute-t-il.
Le système global envisagé devrait être modulable, afin de pouvoir retirer ou ajouter divers composants selon les caractéristiques de l’exploitation, et devrait inclure des réservoirs de stockage, vidés par des navires pétroliers sur une base régulière. « Il nous faut avant tout obtenir un meilleur contrôle des flux. L’amélioration du système de mesure et de surveillance, de la commande de processus, ou encore de la distribution d’énergie nous permettra d’obtenir une installation fiable. », dit Rune Ramberg.
« Le milieu technologique norvégien est le moteur du développement de ces technologies sous-marines. Le monde entier observe les progrès réalisés. La pression est forte, il y a beaucoup d’attentes. Beaucoup d’éléments sont en place, il s’agit maintenant de passer au niveau au dessus. », conclut Rune Ramberg.
Source : BE Norvège numéro 110 (5/07/2012) – Ambassade de France en Norvège / ADIT