Le 15 avril dernier, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a annoncé lors de son discours sur l’égalité femmes – hommes au sein de la Défense et la lutte contre les harcèlements que : le chef d’Etat-major de la Marine avait pris la décision à titre expérimental d’intégrer trois femmes officiers à un équipage de sous-marin nucléaire lanceur d’engins dès 2017 à l’issue d’une sélection des volontaires réalisée dès cette année et après une période de formation initiée en 2015.
Ce n’était pas par discrimination que les femmes avaient été jusqu’à présent tenues à l’écart des équipages de sous-mariniers, a expliqué le ministre, mais parce que la sécurité et la santé des femmes militaires doivent être garanties dans toutes circonstances. En l’occurrence, cela nécessitait une volonté forte et des études approfondies, mais aussi des moyens, notamment des aménagements, dans lesquels la Marine a fait le choix de s’engager. Cette expérimentation, qui est hautement symbolique, permettra de poser les fondements de la féminisation pérenne des équipages de sous-marins français.
Dès 1985, la Marine norvégienne autorise les femmes travailler à bord de sous-marins militaires. Trois ans plus tard, le Danemark lui emboîte le pas puis la Suède en 1991 et l’Australie à la fin des années 1990. En 1995, la Norvégienne Solveig Krey devient la 1re femme au monde à commander un sous-marin militaire le Kobben. Suivront le Canada en 2001, les Etats-Unis en 2009 et la Grande-Bretagne deux ans plus tard.
Source : Ministère de la Défense