ROPOS : Le « bras canadien » des mers

25/10/2005

Depuis bientôt dix ans, Kim Juniper, Professeur à l’Université du Québec à Montréal, est à la tête de la Canadian Scientific Submersible Facility(CSSF), une entreprise privée à but non lucratif, propriétaire du sous-marin baptisé ROPOS, Remotely Operated Platform for Ocean Science.
Ce submersible des grands fonds marins prélève des échantillons et capture des images numériques jusqu’à à trois kilomètres sous la surface des eaux. En balayant le sol avec des bras mécaniques équipés de caméras et de sondes, il explore les abysses, récupère des échantillons ou répare des infrastructures sous-marines.
Basé à Victoria, en Colombie-Britannique, il a parcouru nombre de mers et d’océans au bon vouloir des équipes scientifiques qui peuvent le louer le temps d’une mission.

La dernière en date s’appelle VENUS, un projet qui permettra aux chercheurs du monde entier d’observer le plancher océanique en temps réel, grâce à une simple connexion Internet. Actuellement, l’équipe scientifique installe plusieurs kilomètres de câbles optiques sur le plancher océanique, dans la baie de Saanich, sur le pourtour de l’île de Vancouver. Ces câbles seront munis de caméras, d’hydrophones et d’autres équipements de mesure permettant de suivre l’état de l’écosystème en direct, 24 heures sur 24.

Le projet VENUS sera suivi par NEPTUNE, une initiative encore plus ambitieuse qui permettra d’installer plus de 3.000 kilomètres de câbles sur l’ensemble de la plaque tectonique Juan de Fuca, au large de la Colombie-Britannique et des États de Washington et de l’Oregon. La profondeur sera telle que seul ROPOS pourra effectuer ce travail impossible pour des plongeurs et trop dangereux pour les sous-marins habités.

Cette année, l’équipe de ROPOS a reçu 2,3 millions de dollars des gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique pour remettre à jour et améliorer le submersible.
Les modifications permettront notamment d’embarquer ROPOS sur de plus petits bateaux, de le mettre à l’eau plus aisément et même de l’opérer à des centaines de kilomètres de distance.

Source : BE Canada numéro 285 du 10/10/2005
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/29971.htm