Un robot humanoïde pour explorer les épaves

27/04/2016
Le robot humanoïde Ocean One et Michel L'Hour, directeur du DRASSM ©Teddy Seguin-2016

Le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) vient de tester, avec succès, en conditions réelles, le 1er robot humanoïde baptisé Ocean One.

L’opération a eu lieu en Méditerranée entre le 10 et le 15 avril et a permis de tester, pour la première fois, les capacités d’archéologue sous marin d’Ocean One.

Ocean One est intervenu sur l’épave de la Lune, une frégate coulée, en rade de Toulon, en 1664, et qui gît à 90 mètres de fond.

Dirigé depuis la surface, le robot a récupéré un pot en céramique qu’il a ensuite déposé dans l’un des paniers remontés vers la surface.

Le robot a été conçu pour explorer les épaves situées en grande profondeur, inaccessibles jusqu’à présent.

Pour Michel L’Hour, le directeur du DRASSM, ce test réussi marque un tournant dans l’histoire de l’archéologie sous-marine, en démontrant qu’il est possible de restituer à distance, par une interface informatique, les sensations tactiles d’un plongeur en train de fouiller une épave. Un préalable à la mise au point d’une nouvelle génération de robots à même de travailler efficacement dans les abysses pour effectuer ce type de mission . (Le Monde du 25 avril 2016)

Doté de capacités humaines, le robot sera, en quelque sorte, un avatar de l’archéologue sous-marin.

Mesurant 2 mètres de long et pesant 180 kg, il ressemble à un être humain : une tête et 2 yeux équipés de caméras, 2 bras à 3 articulations prolongés de mains à 3 doigts . Son corps, en forme de sarcophage, est équipé d’hélices.

Ocean One a été conçu en collaboration avec le Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (Lirmm), l’équipe d’Oussama Khatib de l’université Stanford (Californie), et avec le soutien de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah d’Arabie saoudite (Kaust) et de Meka Robotics (Google).