Résultats de l’expédition indienne de recherche d’hydrates de gaz

22/02/2008

Graal des sociétés de production d’énergie fossile, cauchemar des écologistes et d’une partie de la communauté scientifique travaillant sur le climat, les hydrates de gaz représentent une quantité d’énergie équivalente à deux fois celle des réserves actuelles de gaz naturel, pétrole et charbon réunis. Cette source d’énergie gigantesque est conservée dans le pergélisol dans les régions proches du cercle polaire et au fond des océans, dans les premières centaines de mètres de la croûte océanique. Elle est donc difficilement accessible et les moyens de l’exploiter sont pour l’instant encore à développer pour les fonds marins.
Différents pays mènent aujourd’hui des missions d’exploration pour essayer de localiser les ressources en hydrates de gaz. L’Inde fait partie de ces pays et elle s’est associée aux Etats-Unis, via la U.S. Geological Survey pour mener les études. Une mission d’exploration a ainsi été lancée en 2006, entre le 28 avril et le 19 août, dans différentes parties de la zone économique exclusive indienne. Durant cette mission, plusieurs centaines d’échantillons ont été prélevés au fond des océans.
A l’occasion de l’International Gas Hydrates Conference, qui s’est tenue à Noida du 6 au 8 février 2008, les résultats de cette expédition ont été présentés. Une des plus riches zones d’accumulation d’hydrates de gaz a été délimitée dans le bassin Krishna Godavari, sur la côte est de l’Andhra Pradesh. Une autre zone, qui serait très épaisse se situerait au large des iles Andaman, à une profondeur de 600 mètres en dessous du fond de la mer. Enfin, le bassin de Mahanadi dans le golfe du Bengale, contiendrait aussi des hydrates de gaz.
La plupart des hydrates qui ont été répertoriés et analysés contiendraient principalement du méthane généré par des processus bactériens. Une partie non négligeable du gaz du bassin de Mahanadi et de la zone des iles Andaman aurait néanmoins été aussi créée par des processus thermiques.
Les zones les plus rentables à moyen terme semblent être les réserves où du sable est présent en grandes quantités. Ainsi, ce sont ces zones où devraient être menées en priorité les explorations futures, la prochaine étant prévue à l’horizon 2009-2010. (Crédit photo : Ifremer)

Source : BE Inde numéro 29 (21/02/2008) – Ambassade de France en Inde / ADIT –
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53184.htm