Projets en cours et à venir dans la gestion des séismes et des tsunamis au Japon

21/12/2012

Le Japon possède le réseau de sismomètres le plus dense au monde, le plus grand nombre de barrières anti-tsunami et le système d’alerte en cas de sinistre le plus perfectionné. Sa population est sans aucun doute la plus préparée pour réagir face à ces menaces qui ont toujours fait partie de l’histoire de l’archipel. Pourtant, le séisme de Tohoku du 11 mars 2011 a surpris tous les experts du pays, davantage préoccupés par le possible tremblement de terre dans la région du Tokai. Jamais un séisme d’une telle magnitude (9,0) dans la région de Tohoku n’avait alors été envisagé. Le tsunami, largement sous-estimé par les modèles, a quant à lui pris la population par surprise et détruit toutes les barrières destinées à l’arrêter.

Si les consignes du gouvernement japonais adressées aux habitants ont été adéquates, les bâtiments suffisamment résistants grâce à des normes antisismiques exigeantes et le système d’alerte aux séismes plutôt efficace -ce qui a certainement limité les conséquences- c’est une partie des certitudes scientifiques en sismologie qui ont été remises en cause. Le 11 mars 2011 a notamment montré des lacunes dans la compréhension des méga-séismes -comme celui de Tohoku-, qui se produisent très rarement mais qui ont des effets particulièrement dévastateurs.

L’objet de ce rapport est d’établir le paysage actuel de la recherche sur les séismes et les tsunamis, tout en analysant les forces politiques qui la soutiennent et en identifiant les agents qui la mettent en oeuvre.

Source : BE Japon numéro 632 (30/11/2012) – Ambassade de France au Japon / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/71623.htm