269 000 tonnes de déchets plastiques flottent sur les océans

11/12/2014

L’ensemble de la pollution de la surface des océans est évaluée à 5,25 mille milliards de particules, soit 268 940 tonnes de plastique selon une étude coordonnée par l’institut 5 Gyres à laquelle est associée l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) .

Carte des microplastiques à la surface des océans dressée avec les données de l'étude © http://app.dumpark.com/seas-of-plastic-2/

Carte des microplastiques à la surface des océans dressée avec les données de l’étude © http://app.dumpark.com/seas-of-plastic-2/

Cette étude, la plus complète à ce jour, compile les résultats de 6 ans de travaux (24 campagnes en mer entre 2007 et 2013) et prélèvements effectués sur une distance parcourue de 50 000 milles nautiques.

Grâce à cette première estimation globale de la pollution par les plastiques flottants, l’équipe internationale impliquée dans le projet a pu conclure que les plastiques et microplastiques sont présents sur l’ensemble de l’océan mondial.

Markus Erikssen, de l’institut 5 Gyres et à l’initiative de cette étude, indique que malheureusement, avec une répartition mondiale, les effets de ces particules touchent tous les écosystèmes océaniques, y compris les organismes marins notamment les filtreurs, le zooplancton et les organismes vivants dans les sédiments. Ils peuvent également concentrer les polluants organiques et altérer le fonctionnement des chaînes alimentaires.

L’institut 5 Gyres dont les actions sont basées sur des travaux de recherche, encourage l’industrie à maîtriser l’ensemble du cycle de leurs produits.

En lien avec des agences gouvernementales, des associations et les compagnies responsables, 5 Gyres veut favoriser les polymères biodégradables.

Il paraît essentiel de favoriser l’utilisation de produits innovants pour le remplacement des objets à usage unique. La bonne nouvelle est que l’arrêt des apports permettrait une dégradation dans le temps des plastiques présents et la diminution du problème. Il est temps de traiter ce problème à la source afin d’entrer dans une démarche de restauration et de responsabilité  précise Marcus Erikssen.