Les plongeuses en apnée de l’île de Jeju (Corée du Sud) et leur pratique ancestrale viennent d’être classées, par l’Unesco, patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Ces femmes sont des haenyeo (plongeuses), elles gagnent leur vie en pêchant, en apnée, des conques, des oursins, des ormeaux, de l’agar-agar et d’autres produits de la mer.
Retenant leur souffle pendant une minute à chaque plongée, elles descendent jusqu’à 10 mètres de profondeur.
Fortes de leurs connaissances de la mer et de la vie marine, les haenyeo de l’île de Jeju pêchent jusqu’à 7 heures par jour, 90 jours par an.
Elles sont divisées en 3 groupes suivant leur niveau d’expérience :
- Les hagun sont les plongeuses les moins expérimentées ;
- Les junggun ont une qualification moyenne ;
- Les sanggun sont les plus qualifiées et dispensent leurs conseils aux autres plongeuses.
Avant une plongée, les plongeuses prient la déesse de la mer, Jamsugut, afin de leur assurer la sécurité et une pêche abondante.
Le métier d’haenyeo se transmet généralement entre femmes dans les familles, de mère en fille et de belle-mère à belle-fille.
C’est ainsi que la culture des haenyeo de Jeju, et leur travail de plongée, se transmet depuis de nombreuses générations au sein de leur communauté. Depuis 2008, une école a également été créée.
C’est l’aridité des sols volcaniques de l’île de Jeju, impropres à une agriculture à grande échelle, qui a poussé les haenyeo à devenir autrefois les principales sources de revenus de leur famille.
On dénombre environ 4 500 haenyeo sur l’île de Jeju.