Ouverture du premier laboratoire scientifique néerlandais en Antarctique

15/03/2013

Pour améliorer les conditions d’étude des scientifiques néerlandais en Antarctique, l’agence néerlandaise pour la recherche scientifique (NWO)  a décidé d’y établir le premier laboratoire néerlandais permanent ; en collaboration avec la British Antarctic Survey (BAS). En raison de son expertise en matière de construction de laboratoires conteneurisés destinés à voyager en mer, l’institut néerlandais pour la recherche marine (NIOZ) participe également à l’opération. Le projet a été initié en 2010 avec les travaux de planifications, d’études et d’ingénierie, puis trois laboratoires ont été construits au cours de l’année 2011. Ils ont ensuite été soumis à de nombreux tests de résistance à des températures atteignant les -25°C, ayant pour but de recréer les conditions environnementales de l’Antarctique. Les trois laboratoires sont actuellement en route pour l’Antarctique et seront rejoints par un quatrième à une date ultérieure. Le 16 janvier 2013, le secrétaire d’état aux sciences d’alors Halbe Zijlstra a officiellement et symboliquement scellé les trois containers avant leur départ. Il a ensuite annoncé les noms donnés à ces quatre laboratoires : Geloof (Foi), Hoop (Espoir), Liefde (Amour) et Blijde Boodschap (Bonne Nouvelle) ; qui étaient les noms des quatre navires néerlandais à avoir quitté le port de Rotterdam en 1598 à la recherche d’une route commerciale vers l’Asie via la pointe sud de l’Amérique du Sud. Pendant ce voyage, le Blijde Boodschap s’est retrouvé pris dans une tempête, le détournant significativement de sa route. Son capitaine, Dirck Gerritsz, a alors aperçu « une terre très montagneuse, couverte de neige, comme la Norvège ». C’est le premier Européen à avoir donné une description de l’Antarctique. Pour lui rendre hommage, M. Halbe Zijlstra a annoncé qu’un laboratoire situé à la pointe Rothera sur l’île Adelaïde porterait désormais son nom. D’après la NWO, les premiers laboratoires devraient arriver fin mars sur le continent Antarctique. Les premiers scientifiques partiront quant à eux à l’automne 2013. Leurs recherches porteront sur cinq thèmes : les éléments traces métalliques présents dans la baie Marguerite, les algues antarctiques, l’influence de la fonte des glaciers sur la population microbienne marine de la baie Ryder, l’écoulement d’eau douce et le changement climatique sur la péninsule antarctique et enfin, les dynamiques saisonnières des gaz à effet de serre dans les régions côtières.

Source : BE Pays-Bas numéro 43 (11/02/2013) – Ambassade de France aux Pays-Bas / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/72191.htm