Selon le rapport du WWF, les populations d’animaux marins (mammifères, poissons, oiseaux, reptiles) ont diminué de 49% entre 1970 et 2012 du fait de la surpêche et du réchauffement climatique.
Certaines espèces marines ont même vu leur effectif fondre de près de 75 % et les espèces les plus prisées comme le thon, le maquereau et la bonite subissent le déclin le plus marqué.
Autre exemple : environ une espèce de requins et de raies sur quatre est désormais menacée d’extinction, en grande partie à cause de la surpêche.
Outre la chute libre des stocks de poissons, le rapport met aussi en évidence le déclin prononcé des récifs coralliens, des mangroves et des herbiers marins qui accueillent nombre d’espèces de poissons et rendent de précieux services aux populations.
Les récifs coralliens et prairies sous-marines pourraient ainsi disparaître du globe d’ici 2050 sous l’effet du changement climatique.
Sachant que plus de 25 % de toutes les espèces marines en sont les hôtes et que près de 850 millions de personnes bénéficient directement de leurs services économiques, sociaux et culturels, la perte des récifs coralliens représenterait une extinction catastrophique, aux conséquences dramatiques sur les communautés.
Un constat alarmant ! Nous conduisons collectivement l’océan au bord du précipice constate Marco Lambertini, Directeur général du WWF-International.
L‘océan est un capital naturel contribuant au bien-être humain : les ressources marines ou d’eau douce sont des sources majeures d’alimentation pour 2,9 milliards de personnes et procurent au moins 2 500 milliards de dollars de bénéfices économiques par an.
Le WWF préconise donc une véritable « Vision pour une seule planète », une économie bleue durable :
- préserver le capital naturel : aires marines protégées, restauration des écosystèmes…
- mieux produire les ressources, qu’il s’agisse des produits de la mer ou de l’énergie via la pêche durable, l’aménagemement et le tourisme côtier durable.
- les consommer plus raisonnablement : consommation et tourisme responsable.
- réorienter les flux financiers en faveur de ces priorités : évaluation du capital naturel, réalisation d’investissements plus écologiques…
- instaurer une gouvernance équitable des ressources qui fasse en sorte que notre océan soit préservé au bénéfice de tous.
Cliquez ici pour télécharger le rapport WWF Planète Vivante Océans 2015