Lucky Strike, à 1700 mètres de profondeur, étudié à la loupe

26/08/2016
Cheminées hydrothermales sur le site de Lucky Strike © Ifremer/ Momar 2008

Une équipe de scientifiques et de techniciens ont embarqué hier à bord du navire d’exploration L’Atalante. Direction : les Açores.

Là au milieu de l’Atlantique, à 1 700 mètres de profondeur, se trouve le site de Lucky Strike 

Situé au sommet d’un volcan sous-marin, Lucky Strike se présente sous la forme d’une centaine de sources chaudes sous-marines (comme celle modélisée en 3D dans la vidéo ci-dessous et baptisée « Tour Eiffel ») entourant un ancien lac de lave.

En 2010, les équipes menées par l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer et l’Institut de physique du globe de Paris y ont installé un observatoire sous-marin.

Chaque année, les chercheurs reviennent sur zone pour récolter les enregistrements et assurer la maintenance de l’observatoire, dont les équipements sont corrodés par l’eau de mer.

La campagne MoMARSAT 2016 verra également le déploiement de nouveaux capteurs sonores, chimiques et thermiques afin d’obtenir davantage de données en temps réel.

Les sources hydrothermales ou fumeurs noirs, naissent aux points de contact des grandes plaques océaniques et recrachent une eau chaude pouvant dépasser les 300 degrés Celsius.L'hydrogène, source d'énergie pour des bactéries de l'extrême

Elles abritent une vie foisonnante : moules, crevettes… Privés de la lumière du soleil, ces organismes se développent grâce à la chimiosynthèse : ils utilisent comme source d’énergie l’hydrogène, le sulfure ou le méthane recrachés par les fumeurs pour produire la matière organique dont ils ont besoin.

L’observatoire Lucky Strike s’intègre au réseau européen EMSO (European Multidisciplinary Seafloor and water column Observatory) qui se compose d’un faisceau d’observatoires fixes, situés en eaux profondes ou dans la colonne d’eau, déployés dans les mers et océans tout autour de l’Europe, de l’Arctique à l’Atlantique, de la Méditerranée à la mer Noire.